Alpha Condé, une figure politique autrefois auréolée d’espoir et de promesses, incarne aujourd’hui un paradoxe historique. Cet homme qui se présentait comme le défenseur acharné de la démocratie et des droits humains a laissé derrière lui un héritage marqué par l’autoritarisme, les divisions et un déficit criant de vision.
Un destin historique gâché.
En accédant à la magistrature suprême en 2010, Alpha Condé avait entre ses mains une opportunité rare : transformer la Guinée en un modèle de gouvernance démocratique et de progrès socio-économique en Afrique de l’Ouest. Le contexte lui était favorable : une population avide de changement, des ressources naturelles abondantes et une reconnaissance internationale prometteuse. Pourtant, son incapacité à transformer ces avantages en leviers de développement a plongé le pays dans une stagnation désespérante.
De la promesse au désastre.
L’homme qui promettait de rompre avec les pratiques du passé s’est rapidement illustré par un régime marqué par la répression, la corruption et une concentration excessive du pouvoir. L’adoption controversée d’une nouvelle Constitution en 2020 pour justifier un troisième mandat fut l’acte ultime de trahison envers les idéaux qu’il prétendait incarner. Ce choix ne fut pas seulement une erreur politique, mais une véritable trahison de la confiance placée en lui par le peuple guinéen.
Les conséquences de cette dérive autoritaire se font encore sentir aujourd’hui. Les institutions démocratiques, fragiles sous son règne, peinent à se relever. La cohésion nationale a été mise à mal par des politiques claniques et un mépris flagrant des aspirations populaires.
Le retour du naufragé.
Aujourd’hui, Alpha Condé tente de refaire surface, se drapant dans un discours emprunt de démocratie et de solidarité. Mais comment peut-il espérer convaincre, lui qui a foulé aux pieds ces valeurs lorsqu’il était au pouvoir ? Ce revirement tardif, bien que cynique, reflète l’échec d’un homme incapable d’assumer ses responsabilités face à l’histoire.
Il est honteux de le voir, aujourd’hui encore, chercher à diviser et à manipuler l’opinion publique. Le paradoxe de ce retour est flagrant : il ne peut être à la fois celui qui a détruit et celui qui prétend reconstruire.
Un rappel pour l’avenir.
L’histoire d’Alpha Condé est une leçon. Elle illustre les dangers d’un leadership sans vision et sans intégrité. Elle rappelle aussi que les hommes politiques doivent rendre des comptes, non seulement devant leur peuple, mais également devant l’Histoire.
En Guinée, l’avenir ne pourra se construire qu’en tirant les leçons des erreurs du passé. Alpha Condé est désormais une figure du passé, vouée à rester dans les marges sombres de notre histoire collective. Son retour ne doit être qu’un rappel amer de ce que nous ne devons plus jamais accepter.
Il appartient aux Guinéens de tourner définitivement la page et de bâtir un avenir sur des bases solides : justice, équité et démocratie véritable.
Abdourahamane NABE Responsable mécénat santé et solidarité drastone70@gmail.com
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