Aliou Bah en prison : Une opinion politique transformée en délit ?

Les réactions continuent de fuser après la condamnation d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, qui purge actuellement une peine de deux ans à la maison d’arrêt de Coronthie. Ses avocats dénoncent une incarcération arbitraire visant à museler les voix dissidentes.

Maître Pépé Antoine Lamah, l’un de ses conseils, s’insurge contre cette détention qu’il juge injustifiée. « Monsieur Aliou Bah n’est ni un brigand ni un délinquant. Il n’a jamais prôné la violence. S’il est en prison aujourd’hui, c’est uniquement parce qu’il a osé exprimer son opinion, analyser la conduite de la transition et critiquer la gestion de l’État », affirme l’avocat.

Selon lui, en tant que citoyen et leader politique, Aliou Bah jouit pleinement du droit d’écrire, d’analyser et de partager ses opinions sur la gouvernance du pays. Pourtant, cette liberté d’expression lui aurait coûté son interpellation et son emprisonnement.

« C’est une détention arbitraire. La liberté d’opinion et d’expression est un droit fondamental, garanti par l’article 9 alinéa 2 de la Charte africaine des droits de l’homme. Ce que la loi condamne, c’est la calomnie, la diffamation et les injures. Or, Aliou Bah s’est simplement exprimé sur un sujet d’intérêt général », martèle Me Lamah.

Cette affaire soulève des interrogations sur l’espace accordé au débat démocratique en Guinée et sur la capacité des acteurs politiques à s’exprimer librement sans craindre des représailles judiciaires.

Mohamed Diallo pour Planete7.info 

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