Aliou Bah aux porte-paroles de la transition : « Lorsqu’on voit les mêmes personnes aujourd’hui au-devant de la scène parler des victimes avec tellement de mépris, d’arrogance… »
Le jeune leader politique Guinéen n’est pas passé par mille chemins pour répondre aux porte-paroles de la transition qui ont animé une conférence de presse la semaine dernière pour évoquer le cas d’enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah depuis le 09 juillet dernier.
A l’occasion de l’AG de son parti MoDeL, Aliou Bah trouve regrettable la communication apportée autour de la situation des leaders du FNDC par Ousmane Gaoul, Amara Camara et le premier ministre Bah Oury.
« Nous avons vu la sortie des porte-paroles de la transition et du premier ministre qui cherchent maladroitement à se dédouaner en se croyant plus subtiles. Et ce qui est cynique c’est le fait d’ironiser et de banaliser la vie des gens. Lorsque cela vient aussi des personnes pour lesquelles des Guinéens se sont battus lorsque ces personnes en difficultés, Bah Oury n’est pas un inconnu d’ici, il a subi beaucoup de choses, il a même été contraint à l’exil, il s’est échappé ici parce que Alpha Condé l’avait traqué sous prétexte il avait participé à une tentative d’assassinat, lui-même appelait à une insurrection populaire à partir de l’extérieur où il appelait à des coups d’état. Ousmane Gaoual qui est dans le gouvernement, je crois que ce n’est même pas la peine d’en parler tellement que ça fait pas honneur. Amara lui-même au temps de Dadis, lui et son père se sont retrouvés dans certaines circonstances. Lorsqu’on voit les mêmes personnes aujourd’hui au-devant de la scène parler des victimes avec tellement de mépris, d’arrogance, de haine, à la limite on imagine la blessure que cela représente pour leurs familles qui suivent cela en direct. On s’interroge de savoir quel pays nous sommes ? quelle population nous sommes ? Est-ce que la politique ou la gouvernance doit nous déshumaniser tout d’un coup comment on peut ne pas se rappeler soi-même par où on est passé, qu’est-ce qu’on a subi, comment les autres se sont mobilisés contre l’injustice, mais il nous a été enseigné que l’injustice quelle que soit sa cible, peu importe, il faut se battre contre l’injustice… », a regretté le président du MoDeL face à ses militants.