Dans une récente interview exclusive, le président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), Abdoulaye Kourouma, a partagé ses réflexions profondes sur la situation politique actuelle en Guinée. Avec un appel vibrant à l’inclusion et à la concertation, M. Kourouma a souligné l’importance cruciale de la participation de toutes les parties prenantes dans le processus de transition du pays.
Selon le jeune leader, l’avenir de la Guinée repose sur la collaboration et la transparence entre le gouvernement, les acteurs sociopolitiques et le peuple. Il a insisté sur le fait que les décisions unilatérales ne servent pas les intérêts du peuple et peuvent entraîner des conséquences néfastes.
<<Je pense que nous sommes dans une situation où l’avis de tout le monde compte. Je voudrais que les messages venant du gouvernement ou de l’autorité ne soient pas creux. Il faut associer les gens à chaque fois qu’il y a un changement de programme, à chaque étape de la transition. On ne se lève pas un matin pour dire qu’on n’aura pas ça et qu’on n’aura pas ça. Il ne faut pas être sûr de toi-même tout en négligeant le peuple jusqu’à un certain niveau sinon c’est pas bien.>> Déclare-t’il faisant notamment allusion à la récente sortie médiatique du premier ministre Bah Oury qui déclare que le calendrier de la transition tel que préétabli ne sera pas respecté.
Pour lui, la légitimité réside dans l’implication directe du peuple dans les décisions qui affectent son quotidien.
Un autre point clé soulevé par Abdoulaye Kourouma concerne les difficultés économiques et sociales auxquelles est confrontée la population guinéenne pendant cette période de transition. Il a souligné les impacts négatifs de la suspension des financements et des partenariats internationaux sur des services vitaux tels que l’eau, l’électricité et les soins de santé. Pour lui, l’objectif ultime de tout gouvernement devrait être d’améliorer les conditions de vie de sa population.
<<La population souffre déjà. Lorsque vous êtes en transition, vous n’êtes pas éligibles dans certaines institutions supranationales. Donc il y a de ces accompagnements, de ces financements… sur le plan international qui sont bloqués. Et si tel est le cas, la population manque généralement de l’eau, de l’électricité, tout ce qui est sanitaire, donc ça augmente la souffrance. Beaucoup de choses sont subventionnées par des institutions. Nous sommes accompagnés dans plein de trucs par des institutions supranationales. Et quand vous êtes en transition, les institutions supranationales suspendent leur partenariat leur coopération et matière technique et financier donc c’est ce qu’il faut éviter.>> affirme le président du RRD.
En ce qui concerne l’avenir, l’acteur politique exprime le vœu que la transition se déroule sans heurts et dans la convivialité, sans causer de perturbations dans le pays. Cependant, il a également souligné la résilience et la maturité du peuple guinéen, prêt à tirer les conséquences si nécessaires pour garantir un avenir meilleur.
L’interview de Kourouma met en lumière une perspective politique axée sur l’intérêt supérieur du peuple. En appelant à la concertation et à l’écoute active, il met en avant la nécessité d’une gouvernance participative pour surmonter les défis actuels et construire un avenir prometteur pour la Guinée.
Interview réalisée par Pathé Diallo