Les étudiants guinéens menacent de manifester dans les jours avenir. Cette menace fait suite au non paiement de leur bourse d’entretien des trois derniers mois. L’annonce a été faite ce mercredi dans un entretien accordé à notre rédaction par Tourkoun Diallo, président du Collectif des Étudiants des Universités Publiques de Guinée.
Ils sont plus de 50 mille étudiants issus des différentes universités publiques du pays à n’avoir pas reçu jusque-là leur bourse d’entretien. Leur président Tourkoun Diallo, dédouane les responsables des universités publiques tout en incriminant le Ministère.
« C’est quand la conférence des recteurs reçoit de l’argent elle aussi à son tour, elle paye les étudiants, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas reçu cet argent, donc c’est au département de vraiment fournir les efforts pour sortir l’argent afin que ces étudiants soient payés. »
Ils sont nombreux ces étudiants qui ont du mal à trouver des logements à cause de la conjoncture actuelle. Si rien n’est fait d’ici les 24 heures qui suivent, ils menacent de manifester, explique Tourkoun Diallo.
« Il y a certains parmi eux qui vivent dans des familles d’accueil, d’autres dans les campus et d’autres aussi sont logés d’eux mêmes, maintenant, s’ils ne sont pas payés, ils ne peuvent pas payer non seulement leurs logement mais aussi leurs transports pour rentrer chez eux afin de bien débuter leurs vacances ».
Chaque fois que les bourses d’entretien doivent être payées aux étudiants, il faut mener plusieurs négociations affirme leur président. Il explique cela par un manque de volonté des autorités éducatives. Ce qui d’ailleurs complique les vacances pour ces étudiants affirme-t-il.
« Nous avons négocié pour la première et deuxième tranche lors des paiements, cette fois-ci, les autorités devraient avoir la volonté de les payer sans créer des soucis. Mais c’est regrettable vraiment cette situation que ces étudiants sont en train de vivre. »
A rappeler que, le début de l’année universitaire a été caractérisé par des manifestations estudiantines pour protester contre les frais exorbitants des inscriptions et l’obtention de leur bourse d’entretien. Les responsables dudit département doivent s’impliquer davantage pour éviter le pire l’année prochaine, prévient notre interlocutoire.
Boubacar Barry