Je commence cette note par rappeler que nous venons de loin. Ces vingt dernières années, nous avons lutté. Des compatriotes sont tombés pour ce qu’ils croyaient.
Certains sont handicapés à vie. Alors que d’autres ont presque tout perdu. Sans doute, parce qu’il faut avoir le courage de le dire, on a construit la démarche sur des personnes et contre d’autres.
Ceux qui luttent sont des mobilisés pour la circonstance. De mon point de vue, ils ne sont pas de calculateurs. Ce sont des gens qui veulent du travail pour garantir à leur famille une vie décente. Il s’agit d’une majorité silencieuse, qui ignore tout des combines. Malheureusement, ils sont pris au piège par plus intelligents qu’eux et qui font tout pour maintenir ce statut quo. J’entends d’ailleurs dire que c’est la faute aux politiciens, notamment à la vieille classe. Pendant ce temps, on crie partout que : « la jeunesse est marginalisée et qu’elle est même sacrifiée », ceux qui le disent n’ont probablement pas tort. Mais en réalité, quid de la jeunesse ?
Quand la Mouvance présidentielle, ses alliés et l’Opposition veulent mobilisés, les jeunes sortent pour applaudir même lorsqu’ils ne comprennent pas la portée des discours. Et après, vous trouvez normal qu’on dise que les jeunes sont manipulés ? Chacun peut se faire une idée. Mais de ce point de vue, moi je crois que les jeunes gagneraient plus en sortant des clivages et des petites querelles pour parler de l’avenir et de nos projets pour ce pays. Cela n’est possible que dans des organisations bâties sur la confiance et qui aspirent au bien-être des populations. Il s’agit des initiatives républicaines, dont les partis politiques.
Toutefois, le drame serait de croire qu’en s’engageant en politique, il vous est permis de tenir des discours de nature à porter des coups sur l’image des institutions et des personnes respectables. Car au regard de la situation actuelle, il faut déplorer que, tout ce qui nos jeunes ont réussi, c’est de contribuer à encourager la fracture sociale. Il est terrible, l’état de choque que nous vivons. Il est même difficile à expliquer. Finalement, on se demande comment faire confiance à notre jeunesse ?
Cette attitude donne un dégoût à la politique que, nous voulons porteuse d’espoirs et non violente. Bannissons la violence verbale et choisissons ce qui est utile. Prenez d’assaut les programmes des Partis. Etudiez leurs visions et militez si vous êtes convaincus de la pertinence de leur projet. N’attendez pas qu’on vous sollicite. Allez vers eux pour apprendre et assurer une transition générationnelle.
La jeunesse doit s’engager en politique pour faire en sorte que les choses se passent très bien. Car, comme le disait l’ancien président, François Mitterrand : « la politique est un chemin difficile. Pour la pratiquer, il faut être bien armé. ».
De Baldé Aliou, ancien Journaliste
Membre du Comité Exécutif National du parti GRUP
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