Beyla: le pire évité de justesse dans des violents affrontements entre habitants de Dabadou et ceux de la CU

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Ce mercredi 15 Juillet 2020, un violent affrontement a opposé des habitants du village de Dabadou à ceux de la  commune urbaine de Beyla.  Des habitants du village de Dabadou, localité située à près de 15 Km de la ville de Beyla, étaient venus réclamer la libération de son chef de village « injustement arrêté » pour des raisons liées à l’interminable conflit domanial qui oppose Dabadou à Tablala depuis un bon moment.

Une fois à Beyla, les choses ne se passeront pas comme prévues.  Finalement la Justice de paix a été attaquée et vandalisée par les jeunes venus réclamer la libération de leur chef. Des heurts ont suivi suite à l’intervention des forces de l’ordre. N’étant pas nombreux, les agents ont été débordés et n’ont pas disperser la foule. 

La mairie était aussi ciblée par les jeunes en colère. Trouvant la sécurité incapable de trouver la solution, le maire a fait appel à la population pour sécuriser la zone. C’est ainsi que des jeunes sont venus de la ville pour empêcher ceux de  Dabadou de détruire les locaux en les chassant des lieux. La situation a donc complètement dégénéré en se transformant à une vraie bataille entre Beyla et  Dabadou. Des jets de pierre entre les camps  ont éclaté. Plusieurs ont été blessées de part et d’autre.

Depuis hier mardi, les rumeurs circulaient sur une éventuelle manifestation, mais pacifique, des ‘Dabadoukas’ aujourd’hui à Beyla. Depuis le matin à 9h, les médiations avaient débuté pour sensibiliser le villageois de Dabadou. Présent à la justice, le Directeur communal de la jeunesse de Beyla, Moriba Original Kourouma, en compagnie du 2è vice-maire de la commune Urbaine, Kassim Sidibé, n’ont pas manqué de mots  pour atténuer la colère des jeunes révoltés de Dabadou, en vain.

Moriba sera finalement blessé pendant l’attaque de la justice de paix.  Pour protéger le juge, il a fallu l’intervention du garde rapproché du maire qui sera aussi touché.

Au delà de l’incapacité des agents de sécurité  de maitriser la situation de la sécurité, le secrétaire général de l’administration, Abdoulaye Bayo, étant originaire de Dabadou, est cité comme « l’instigateur » du mouvement.

Pour un manifestant interrogé, les autorités n’ont pas joué leurs rôles comme il se devait.

<<Comment l’autorité peut tirer sur quelqu’un qui réclame son droit ? C’est le Président du district de Dabadou qui a été arrêté. Ils avaient commencé les discussions mais ils n’ont pas achevé. Cette situation ne nous a pas plu. On a décidé de venir réclamer sa libération. C’est ainsi qu’on est venu et à notre arrivée, les policiers ont commencé à tirer sur les gens jusqu’à ce qu’ils ont blessé deux personnes. Une femme et un homme>>.

Pour le maire, ce problème entre ces deux villages a commencé il y’a plus de 2 ans. Il révèle qu’il a servi de médiateur entre ces deux villages jusqu’à ce qu’ils ont trouvé la situation un peu supérieure à leur niveau. Le problème se situait dans les mains de la justice dorénavant.

Par rapport au cas de ce mercredi, l’élu local de Beyla décide de retourner le problème à la justice.  <<Parce que c’est de là-bas qu’on avait pris des initiatives pour apaiser la tension entre les deux village en conflit au tour d’un domaine.  On a demandé aux deux parties de cesser les travaux sur le domaine en litige. Certaines personnes avaient été arrêtées, notamment le Président du district de Dabadou. C’est le Général de l’administration, M. Bayo, qui est venu demandé la mise en liberté provisoire de ces personnes>> rappelle Djiba Donzo.

Après la confrontation violente entre Beyla et Dabadou, les agents de sécurité ont déféré les personnes arrêtées au camp militaire à Beyla Sobakono.

Pour l’heure, le calme est revenu dans la cité.

Moussa Smith Kourouma
+224 620 00 14 45

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