Drame à Gbessia : un jeune de 19 ans met fin à ses jours après un dernier dîner avec sa mère

Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 avril 2025, un drame a secoué le quartier Gbessia Cité de l’Air, dans la commune de Matoto. Un jeune homme de 19 ans, du nom de Mohamed Lamine Sow, s’est donné la mort par pendaison. Un geste tragique qui plonge ses proches dans l’incompréhension et la douleur.

Rencontrée au lendemain des faits par un reporter de Planète7.info, Mme Soumah Diaraye Sow, mère adoptive de la victime, revient avec émotion sur les derniers instants passés avec son fils. « Il était environ 21h. On était à la véranda, il mangeait seul, ce qui était étrange car d’habitude, il partage toujours ses repas avec ses amis. Je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu calmement que ce n’était rien de grave », confie-t-elle, la gorge nouée.

Après ce bref échange, Mme Sow se retire pour aller dormir, non sans garder un œil attentif sur son fils. « Vers minuit, j’ai vérifié dans sa chambre. Il avait disposé des draps et des coussins pour simuler une présence dans le lit. Je n’ai pas immédiatement compris qu’il n’y était pas », raconte-t-elle.

Une heure plus tard, un détail inhabituel attire son attention. « Les chiens de la cour n’arrêtaient pas d’aboyer en direction de l’orangeraie. J’ai d’abord pensé à des voleurs, alors je ne suis pas sortie. Mais comme cela persistait, j’ai fini par ouvrir la porte vers 2h du matin. C’est là que j’ai découvert le corps suspendu de Mohamed à l’arbre. »

Sous le choc, elle garde malgré tout son sang-froid et alerte un voisin. Les autorités, alertées à leur tour, interviennent rapidement. La police et les agents de la protection civile procèdent aux constats d’usage. Le corps a été transféré à la morgue en attendant l’inhumation prévue pour ce mardi.

Selon Mme Sow, Mohamed Lamine Sow ne présentait pas de signes évidents de détresse. « Il n’a jamais eu de problème avec moi. Il était plutôt discret, souvent plongé dans son téléphone. Mais il a laissé une lettre. Il y demande pardon, disant qu’il m’a trop fait souffrir. Et aujourd’hui, c’est moi qui souffre d’avoir perdu mon fils », dit-elle, en larmes.

Ce nouveau cas de suicide, malheureusement de plus en plus fréquent chez les jeunes dans la capitale guinéenne, relance une fois de plus le débat sur le mal-être silencieux qui ronge une partie de cette jeunesse.

Mohamed Diallo pour Planete7.info 

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