Le Ministre Mourana Soumah, porte la voix de la Guinée, aux discussions d’Addis Abeba (Ethiopie) pour la mise en œuvre effective de la Zone de Libre Echanges Economique en Afrique (ZLECAf)
A la tête d’une forte délégation gouvernementale, le Ministre de l’Economie et des Finances a pris une part active, les 18 et 19 mars 2025, aux travaux de la 57ᵉ session de la Conférence des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement économique à Addis-Abeba, dans la capitale Ethiopienne. Mourana Soumah et ses collègues, responsables africains ont longuement échangé autour des opportunités et autres freins liés à la mise en œuvre immédiate et complète de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Il est important de rappeler qu’à ce jour, 49 États africains ont ratifié l’accord de la ZLECAf, ce qui représente une avancée significative vers l’intégration économique du continent. En termes d’objectifs, la ZLECAf vise à promouvoir l’industrialisation et à renforcer les chaînes de valeur dans des secteurs où les pays africains étaient historiquement des fournisseurs de matières premières.
A Addis Abeba, ce fut donc une grande occasion pour le Ministre Mourana Soumah, ses pairs accompagnés des techniciens et experts Africains de poser des diagnostics en matière de développement économique, social, et environnemental, et surtout de formuler des recommandations et des résolutions.
De source proche de la délégation guinéenne : « la 57ème réunion qui vient de s’achever a connu la participation de tous les Etats membres. Elle a surtout, enregistré une série de présentation qui ont permis de formuler plusieurs recommandations et résolutions liées à l’endettement, à la disponibilité des données statistiques, à l’architecture financière mondiale et surtout à La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). »
Lors des échanges en plénière et des débats en session restreinte, le Chef de la Délégation guinéenne, le Ministre Mourana Soumah, après avoir transmis les messages du Chef de l’Etat, General Mamadi Doumbouya, et du Premier Ministre, Amadou Oury BAH, a plaidé en faveur de la mise en œuvre du programme de la communauté, tout en accordant la priorité aux investissements structurants comme on le fait en Guinée, et particulièrement sur les infrastructures énergétiques et de transports.
« Nous sommes pour une Afrique davantage intégrée. Nous exhortant les Etats membres et nos amis de la communauté internationale à accompagner la Guinée dans son programme de développement socio-économique Simandou 2040, sous la vision du Chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya. Nous insistons également sur la nécessité de la prise en compte du contexte Africain par les agences de notations, le déploiement de programmes de formations dans le domaine de l’intelligence artificielle et la transition énergétique pour être en diapason avec les enjeux et défis de la révolution numérique. » a-t-il affirmé
Le Ministre de l’Economie et des Finance a fait par la suite, un vibrant plaidoyer auprès de ses collègues présents afin que la Guinée puisse être membre du bureau exécutif pour la prochaine conférence, entant que pays membre fondateur de l’institution.
Cette 57e session a été organisée autour du thème « Faire progresser la mise en œuvre de l’accord portant création de la Zone libre-échange continentale africaine ». Elle englobe également de la numérisation, de la technologie, de la sécurité alimentaire et de la transformation énergétique.
Auparavant et en session plénière, le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a souligné que la pleine application de la ZLECAf est essentielle pour atteindre une croissance inclusive, renforcer la résilience et assurer un développement durable à travers le continent. Claver Gatete, avait insisté sur l’importance pour les pays africains de se concentrer sur l’intégration des marchés, le développement des infrastructures et l’industrialisation afin de stimuler le commerce intra africain et soutenir la transformation structurelle du continent.
Pour sa part, le secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAf, avait mis en avant la nécessité pour l’Afrique de renforcer les plateformes d’investissement, de dynamiser les chaînes de valeur régionales, de mobiliser les ressources domestiques et d’améliorer les infrastructures ainsi que la connectivité numérique pour libérer tout le potentiel de la ZLECAf. Face aux tensions géopolitiques mondiales, notamment la guerre en Ukraine et les conflits au Moyen-Orient, qui augmentent l’incertitude politique et freinent les investissements, Wamkele Mene avait souligné l’impérieuse nécessité, l’aspect crucial de la mise en œuvre immédiate de la ZLECAf (la Zone de libre-échange Economique en Afrique).
Cette Conférence annuelle de la ZLECAf, a réuni des décideurs économiques africains de premier plan, des gouverneurs de banques centrales, des partenaires au développement et des représentants du secteur privé pour discuter des stratégies visant à accélérer l’intégration commerciale et à promouvoir l’industrialisation à travers le continent.
C’est le Maroc qui a été élu, à Addis-Abeba, à l’unanimité à la présidence de la 57ème session de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique. La 58ème session de la Conférence prévue pour mars 2026 au Maroc, est placée sous le thème : « La croissance par l’innovation : exploiter les données et les technologies de pointe au service de la transformation économique de l’Afrique ».
Synthèse : Service Communication, Relations Publiques MEF.
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