Bah Ousmane (UPR) : « Cette évaluation était indispensable pour assainir le paysage politique »

À la suite de la publication des résultats de l’évaluation des partis politiques par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le président de l’Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR), Bah Ousmane, s’est exprimé dans une interview exclusive accordée à notre rédaction. Satisfait du processus, il estime que cette initiative marque un tournant décisif dans la structuration de la vie politique guinéenne.

L’UPR, à l’instar des autres formations politiques du pays, a été soumis à cette évaluation qui s’est déroulée en deux étapes. « Nous avons d’abord été retenus parmi les partis mis sous observation, avec un délai de 90 jours pour répondre aux exigences du ministère », explique Bah Ousmane. À l’issue de cette période, le parti a soumis les réponses demandées, avant de faire l’objet d’une seconde évaluation.

Les résultats, publiés récemment, confirment que l’UPR figure parmi les 99 partis autorisés à poursuivre leurs activités. « Nous nous en réjouissons, car cela démontre que nous avons satisfait aux exigences requises », souligne le leader politique.

Au-delà de la conformité administrative, Bah Ousmane voit dans cette évaluation une opportunité d’introspection pour son parti. « Nous avons pu identifier nos points forts et nos faiblesses, et avons travaillé à nous rapprocher davantage des dispositions de la Charte des partis politiques », confie-t-il.

Reconnaissant que certaines formations politiques fonctionnaient jusque-là avec des pratiques parfois éloignées du cadre réglementaire, il insiste sur la nécessité de telles initiatives pour professionnaliser la scène politique guinéenne. « Cet exercice nous a permis de regarder dans le rétroviseur et de mieux structurer notre organisation », ajoute-t-il.

Conscient que l’enjeu ne se limite pas à une simple certification, Bah Ousmane assure que l’UPR ne compte pas « dormir sur ses lauriers ». L’objectif, selon lui, est d’améliorer en permanence le fonctionnement du parti et de renforcer sa structuration interne.

Il appelle également les autorités à tirer les leçons de cette évaluation afin de poursuivre le dialogue avec les partis politiques. « Avec cette base de données, le ministère pourra déployer d’autres programmes d’action qui profiteront aux formations engagées dans une dynamique sérieuse », estime-t-il.

Se félicitant de la transparence et de la méthodologie employée, le président de l’UPR salue l’initiative du ministère de l’Administration du Territoire. « C’est une première dans l’histoire politique de notre pays. Nous avons toujours besoin de nous qualifier pour renforcer la démocratie », affirme-t-il avec conviction.

Alors que 75 partis politiques ont été disqualifiés de la course, Bah Ousmane insiste sur la nécessité d’un accompagnement pour ceux qui poursuivent leurs activités. « Nous devons travailler dans un cadre structuré et conforme aux lois en vigueur », conclut-il.

Avec cette évaluation, la Guinée semble amorcer une nouvelle ère de gouvernance partisane, où l’exigence de rigueur et de professionnalisme devient un critère clé pour la participation à la vie politique nationale.

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info 

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