Dougountouny (Mali) : Accusé de violence sur un malade mental, le sous-préfet rejette en bloc les accusations
Une affaire troublante secoue la sous-préfecture de Dougountouny, relevant de la préfecture de Mali. Le sous-préfet est accusé d’avoir violemment frappé un jeune homme souffrant de troubles mentaux avant de lui verser de l’urine dessus.
L’incident, qui aurait eu lieu il y a environ deux semaines, n’a été porté à la connaissance du public que ce mardi 11 mars 2025, lorsque le père de la victime a contacté notre rédaction pour dénoncer les faits.
Selon les témoignages recueillis, le jeune homme, en proie à une crise, se serait introduit dans la résidence du sous-préfet en son absence, endommageant la porte d’entrée. C’est en apprenant ce saccage à son retour que le sous-préfet, également gendarme de formation, aurait recherché l’auteur des faits avant de le rouer de coups et de l’humilier en lui versant une substance suspectée d’être de l’urine.
Le père du jeune homme, Elhadj Thierno Baldé, s’indigne face à ce qu’il qualifie d’acte inhumain. « Mon fils souffre de troubles mentaux. Nous avons dû l’enchaîner pour éviter qu’il ne cause des dégâts, mais il s’est échappé et a vandalisé la résidence du sous-préfet. Nous avons été convoqués à Mali-centre et j’ai déjà payé plus de six millions de francs guinéens pour les dommages. Mais récemment, il s’est de nouveau échappé et a détruit la porte de la résidence du sous-préfet, que nous avons réparée. Cette fois-ci, à son retour, le sous-préfet est venu me demander où se trouvait mon fils, puis il l’a battu violemment. Il y avait de l’urine à côté, et il l’a versée sur lui. C’est inacceptable ! », dénonce-t-il avec amertume.
Face à ces graves allégations, le sous-préfet de Dougountouny a réagi en rejetant catégoriquement toute implication dans ces actes. « Ce sont des accusations infondées. Je n’ai jamais commis de tels actes », s’est-il défendu, sans fournir davantage d’explications sur les faits reprochés.
Alors que cette affaire suscite une vive émotion au sein de la population locale, les autorités compétentes n’ont, pour l’instant, pas annoncé d’enquête officielle pour faire la lumière sur ces accusations. Reste à savoir si les témoignages recueillis suffiront à ouvrir une procédure pour établir les responsabilités.
Thierno Abdourahmane Diallo, correspondant à Labé pour Planete7.info
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