Dans un élan de générosité et de responsabilité sociale, Mamadi Bamba, footballeur guinéen évoluant en National 3 en France avec l’Union Sportive de Sarre-Union (USSU), a visité pour la première fois l’École Elhadj Mamadi Kourouma (EMAK), qu’il a fondée il y a trois ans. Son objectif : offrir aux enfants défavorisés l’accès à une éducation de qualité, malgré les obstacles économiques.
Derrière le sourire humble de ce jeune de 25 ans, originaire de Guinée et installé en France, se cache une volonté de fer. Son parcours, marqué par les défis et la persévérance, l’a amené à prendre conscience de l’importance cruciale de l’éducation pour le développement de son pays natal. « Pour moi, tout enfant mérite d’être scolarisé et doit être éduqué, malgré les difficultés des parents ou des moyens en place. Si nous voulons que la Guinée progresse et se développe, il faut que nos enfants aient accès au savoir », affirme-t-il avec conviction.
L’EMAK, fondée sur cette philosophie, accueille aujourd’hui plusieurs dizaines d’élèves. L’école s’est rapidement imposée par ses résultats remarquables : 100 % de réussite aux examens d’entrée en 7e année lors des deux premières promotions et 67 % l’an dernier.
Depuis la création de l’école, Mamadi Bamba n’avait jamais eu l’occasion de revenir en Guinée pour voir de ses propres yeux l’évolution de son projet. Cette première visite a été un moment chargé d’émotions. « J’avais besoin de voir de près ce qui fonctionne, ce qu’il faut améliorer. Aujourd’hui, c’est une immense joie pour moi d’être ici et de constater que l’école est une réalité », confie-t-il.
Le directeur de l’EMAK a souligné les défis auxquels l’établissement fait face, notamment la chaleur étouffante dans les salles de classe, qui entrave la concentration des élèves. « À partir de 11h, il devient difficile pour les enfants de suivre les cours. Ils écoutent, mais ne comprennent pas, à cause de la chaleur. Nous avons besoin d’une meilleure ventilation pour améliorer les conditions d’apprentissage », a-t-il plaidé.
Conscient des défis logistiques et financiers, Mamadi Bamba lance un appel aux bonnes volontés pour soutenir son initiative. « L’école est là, mais il faut l’agrandir, l’améliorer, et permettre à encore plus d’enfants d’être scolarisés. Nous sommes ouverts à toute aide, peu importe d’où elle vient », insiste-t-il.
L’ambition du footballeur ne s’arrête pas à une seule école. Son rêve ? Voir l’EMAK devenir une institution phare en Guinée, avec des établissements à Conakry et dans d’autres régions. « Il ne s’agit pas d’avoir des millions pour aider. Le plus important, c’est l’intention et la volonté de faire bouger les choses », lance-t-il à ses compatriotes, les encourageant à s’investir dans des projets sociaux.
Avant de s’engager dans ce projet éducatif, Mamadi Bamba a lui-même dû surmonter de nombreux obstacles. Arrivé en France sans passer par les divisions guinéennes, il a gravi les échelons du football avec acharnement. « Mon parcours n’a pas été linéaire. J’ai commencé dans le football de quartier, avant d’intégrer un club de Régional 1, puis le National 3. Aujourd’hui, je veux utiliser cette chance pour redonner à mon pays ».
À travers son engagement, Mamadi Bamba prouve qu’il est possible de réussir en restant fidèle à ses valeurs. Son initiative apporte une lueur d’espoir à de nombreux enfants guinéens qui, grâce à l’EMAK, peuvent rêver d’un avenir meilleur.
Son message aux parents d’élèves est clair : « Je suis fier de vous. Vous vous battez pour l’avenir de vos enfants. Je vous promets que l’école continuera de s’améliorer, et que nous rendrons votre confiance par le travail ».
Le destin de l’EMAK repose désormais sur la mobilisation de chacun. L’éducation est un combat collectif, et Mamadi Bamba en est un fervent soldat.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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