La situation politique tendue en Guinée interpelle la France. L’opposition prête à Alpha Condé des intentions de briguer un troisième mandat après l’organisation du référendum constitutionnel controversé du 22 mars dernier. Les ténors de l’opposition regroupés au sein du Front national de la défense de la Constitution (FNDC) appellent à une journée de contestation le 20 juillet prochain.
Cet autre appel à manifestation dénote de la fragilité de la situation en Guinée. La France qui a d’ailleurs « contesté » le scrutin référendaire suit de près l’évolution de la situation. C’est pour quoi, Jean Yves Le Drian, ministre des affaires Étrangères de la France, invite Alpha Condé à œuvrer en faveur de l’apaisement.
« Notre posture est de soutenir la démocratie et le droit. La démocratie dans les Etats fragiles comme la Guinée, nous souhaitons que des initiatives soient prises par le président Condé pour apaiser la situation à la suite d’un référendum que nous avons contesté » a lancé le chef de la diplomatie française en réponse à l’interpellation du député Bruno Fuchs sur le climat politique qui prévaut en Guinée.
En tout cas l’opposition ne compte pas se laisser faire et promet de mettre la pression sur Alpha Condé jusqu’à ce qu’il renonce à « son agenda de 3è mandat qu’il est en train de dérouler ». Au même moment, des commissaires à la CENI ont rejeté le chronogramme de la présidentielle du 18 octobre prochain proposé par l’organe électoral.
Thiankoye (+224 621 99 15 74)