Suspension des partis politiques non autorisés : Mamadou Oury Diallo salue la décision et appelle à l’ordre
Dans un communiqué diffusé récemment sur la télévision nationale, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a annoncé la suspension des partis politiques non autorisés, dénonçant leur prolifération et leur impact sur l’espace politique guinéen. Cette mesure, visant à instaurer plus de rigueur, a suscité des réactions diverses, notamment celle de Mamadou Oury Diallo, président du Mouvement des Patriotes Libéraux (MPL).
Lors d’une intervention, Mamadou Oury Diallo a exprimé son accord avec cette décision, tout en pointant les dérives observées. « Depuis plus de deux ans, des mouvements politiques prolifèrent dans le pays. À 95 %, ils soutiennent ouvertement les actions du CNRD et, parfois, une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle », a-t-il déclaré.
Le président du MPL a salué l’initiative du ministre, estimant qu’elle répond à une nécessité de régulation. « Il est impératif de mettre de l’ordre dans cet environnement politique désorganisé », a-t-il affirmé. Toutefois, il a précisé que son mouvement ne se sent pas concerné par cette suspension.
Selon lui, le MPL respecte scrupuleusement les lois en vigueur et a déjà entamé les démarches pour obtenir une autorisation administrative. « Cela fait près de trois mois que nous avons déposé notre demande d’autorisation auprès du ministère de l’Administration du territoire. Nous avons reçu un accusé de réception, et le dossier suit son cours », a-t-il expliqué.
Pour appuyer sa position, Mamadou Oury Diallo a insisté sur le fait que le MPL a suspendu toute activité de mobilisation ou d’installation de bureaux sur le terrain. « Nous ne violons aucune loi. Vous ne nous verrez pas procéder à des installations ou des mobilisations massives sans autorisation », a-t-il assuré.
En revanche, Diallo n’a pas mâché ses mots à l’égard des mouvements politiques opérant en toute illégalité. « Ces groupes installent des antennes partout, à Conakry et à l’intérieur du pays, sans aucune autorisation. Ils doivent immédiatement cesser leurs activités », a-t-il martelé.
Pour lui, ces mouvements sont les principaux visés par la décision ministérielle. « Dès aujourd’hui, ces entités doivent respecter les règles établies et suspendre leurs actions. L’esprit du communiqué s’adresse directement à eux », a-t-il conclu.
Cette décision du ministère soulève des interrogations sur l’avenir des partis et mouvements politiques qui ne disposent pas encore d’une autorisation officielle. Elle marque une volonté des autorités de renforcer le cadre légal et de contrôler davantage les acteurs politiques pour éviter les dérives.
Dans ce contexte, la déclaration de Mamadou Oury Diallo vient rappeler la nécessité d’un respect strict des lois pour garantir un climat politique sain et équilibré en Guinée.
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