Enlèvements ou coup monté ? Les autorités face à la controverse Foniké et Billo
Six mois après la disparition troublante de Foniké Mengué et Billo Bah, l’affaire continue de susciter inquiétudes et indignation au sein de l’opinion publique. Pointé du doigt comme instigateur présumé de leur enlèvement, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) rejette fermement ces accusations, alimentant un climat de tension et de méfiance.
Lors d’une récente intervention médiatique, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a tenu à clarifier la position des autorités, réfutant toute implication officielle dans cet acte.
« Nous sommes catégoriques : ils n’ont pas été enlevés par les autorités, les institutions, les forces spéciales ou des agents de police judiciaire. Cela est clair. Les accusations qui cherchent à lier ces enlèvements à l’État ne reposent sur aucun fondement. »
Cependant, les témoignages des témoins oculaires dressent un tableau différent. Ils affirment que les deux figures disparues auraient été kidnappées par des individus armés vêtus d’uniformes militaires. Ces détails troublants renforcent les soupçons d’une éventuelle implication d’un service clandestin opérant sous l’autorité d’une faction militaire.
Face à ces allégations, le porte-parole s’est montré sceptique : « Nous ne connaissons pas l’existence de services secrets obéissant uniquement au CNRD. Les renseignements généraux, nous savons comment ils fonctionnent, mais il n’existe pas de preuves vérifiables sur ces accusations. »
L’affaire jette une lumière crue sur les tensions croissantes entre le gouvernement et les mouvements d’opposition, tout en soulevant des questions majeures sur le respect des droits de l’homme et la transparence des institutions.
Les familles de Foniké Mengué et Billo Bah, soutenues par des organisations de défense des droits humains, réclament avec insistance des réponses claires et une enquête indépendante. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée, oscillant entre colère, frustration et espoir d’éclaircissements.
Cette disparition non élucidée, sur fond d’accusations graves, demeure une épine dans le pied des autorités, renforçant la défiance à l’égard des institutions en place. Alors que la quête de vérité se poursuit, les regards se tournent vers le gouvernement, appelé à lever les zones d’ombre pour restaurer la confiance et garantir la justice.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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