Dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 décembre 2024, un séisme d’une rare intensité a frappé la sous-préfecture de Bangouya, située dans la préfecture de Kindia. Survenu à 3h39 du matin, ce tremblement de terre a réveillé en sursaut les habitants, semant la panique dans les quartiers d’Iminia, Kinfaya et Ponyah, les zones les plus touchées.
Un témoin direct, ancien maire de Bangouya, raconte : « À 3h39, alors que je priais, j’ai été interrompu par une violente secousse. Les bruits assourdissants et les fissures apparaissant sur les bâtiments ont semé la peur dans toute la localité. »
Malgré l’intensité du séisme, aucune perte humaine n’a été enregistrée. Cependant, les dégâts matériels sont considérables : plusieurs bâtiments ont été fissurés, rendant certaines habitations dangereuses. Ce tremblement de terre n’est pas le premier incident à frapper Bangouya, une localité déjà vulnérable face aux catastrophes naturelles.
L’ancien maire a exprimé son amertume face à la gestion de la situation par les autorités : « En 2020, alors que j’étais encore en fonction, j’ai rédigé un mémorandum aux autorités compétentes pour les alerter sur les risques géologiques de la région. Des spécialistes avaient été dépêchés pour mener des analyses, mais aucune mesure concrète n’a été prise par la suite. »
Pour les habitants, le barrage hydroélectrique construit à proximité pourrait être un facteur aggravant, notamment en raison des inondations récurrentes et désormais des secousses sismiques. Si cette hypothèse reste à vérifier, elle alimente la colère et l’inquiétude d’une population qui se envoie abandonnée.
Ce séisme met en lumière la nécessité pour les autorités locales et nationales de renforcer la surveillance et la gestion des risques géologiques. Les habitants de Bangouya appellent à des actions rapides et concrètes pour éviter qu’un drame humain ne se produise dans le futur.
Ce tremblement de terre, bien que n’ayant provoqué aucune perte humaine, rappelle avec force l’urgence d’une prise en charge sérieuse des problématiques environnementales dans cette région déjà fragile.
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.