Nzérékoré endeuillée : tensions sociales et bilan meurtrier après une finale sportive
Nzérékoré, la capitale de la Guinée forestière, a été le théâtre d’une tragédie ce dimanche lors d’une finale de football organisée en soutien au président Mamady Doumbouya. Ce qui devait être une célébration sportive a viré au cauchemar, opposant l’équipe de Nzérékoré et celle de Labé. Des échauffourées ont éclaté, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés, plongeant la région dans l’effroi et le deuil.
Ce drame révèle une fois de plus les tensions sociales et culturelles qui fragilisent la cohésion nationale. Alors que les débats s’intensifient sur les causes et les responsabilités de cette tragédie, les avis divergent parmi la population.
Pour Sekouba Doumbouya, un citoyen de Nzérékoré, la responsabilité de l’État est indéniable. « C’est vraiment déplorable ce qui s’est passé. La faute revient à l’État, car nous avons déjà connu des événements similaires. Les autorités auraient dû prendre des mesures préventives pour éviter ce genre de situation. La sécurité doit être une priorité absolue », a-t-il affirmé, visiblement bouleversé.
D’un autre côté, Karim Diallo offre une lecture spirituelle de ces événements tragiques. « C’est l’œuvre de Dieu, et non celle d’un humain. Cela était écrit et personne n’aurait pu l’empêcher », a-t-il déclaré. Cette perspective, bien que controversée, reflète un point de vue présent dans une partie de la population.
Une femme, préférant garder l’anonymat, a exprimé un message poignant de paix et de réconciliation. « Nous devons prier pour l’âme des défunts. Tout le monde est touché par ce drame, et il est impératif d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Cela pourrait rappeler des épisodes sombres comme le massacre du 28 septembre. Ce n’est pas la faute de l’État ni celle des organisateurs. Ce tournoi était une initiative populaire, et personne ne pouvait prévoir une telle issue. Il est temps que chacun se ressaisisse et que nous prions pour le repos des âmes disparues », a-t-elle confié.
Ce drame met en lumière l’urgence d’une réflexion collective sur la sécurité des événements publics et la responsabilité de chacun dans la préservation de la paix sociale. Nzérékoré pleure ses morts, mais cette tragédie doit être l’occasion de tirer des leçons pour prévenir de futurs drames.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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