Assemblée hebdomadaire du RPG : l’ancien parti au pouvoir appelle à l’unité pour garantir une transition sans dérapage
À l’approche de la fin du chronogramme de la transition fixée par la junte guinéenne et la CEDEAO, les acteurs politiques redoublent d’efforts pour s’assurer du respect des délais. Lors de son assemblée hebdomadaire tenue ce samedi à son siège de Gbessia, le RPG, ancien parti au pouvoir, a lancé un appel pressant à la classe politique guinéenne pour éviter tout prolongement du calendrier transitoire.
Aboubacar Demba Dansoko, figure clé du parti, a pris la parole pour souligner la nécessité d’un consensus autour des dispositions transitoires du projet de Constitution. Selon lui, des zones d’ombre subsistent dans les articles 46, 55 et 65 de la Charte de la transition, ouvrant essentiellement la voie à une participation des autorités actuelles aux prochaines élections. « Tous les arguments avancés pour justifier l’absence de dispositions transitoires claires sont sans fondement. Laisser une vide juridique autour de ces articles revient à permettre aux autorités de la transition de participer aux élections, ce qui est inadmissible. La loi doit rester générale et impersonnelle, mais elle doit aussi être explicite sur ce point. Nous insistons : il est impératif que les dispositions transitoires verrouillent toute possibilité de participation des autorités actuelles aux contrôles », a déclaré M. Dansoko.
Le RPG exhorte la classe politique à faire front commun pour garantir un retour à l’ordre constitutionnel dans les délais impartis. Selon Aboubacar Demba Dansoko, la transition ne peut dépasser le 31 décembre 2024 : « La transition doit impérativement prendre fin à la date prévue. Nous lançons un appel solennel à toutes les forces politiques pour qu’elles se mobilisent et exigent le respect du calendrier. Il est crucial de sauver la Guinée des dérives en cours. »
Dans un plaidoyer passionné, M. Dansoko a également évoqué le rôle historique de la Guinée en tant que modèle d’indépendance en Afrique francophone. Il a mis en garde contre un éventuel retour en arrière. « Jusqu’au 5 septembre, la Guinée était le pays francophone le plus indépendant d’Afrique. Nous, Guinéens, refusons de retomber dans une quelconque soumission. Il revient aux politiques de prendre leurs responsabilités, non pas par opportunisme, mais pour préserver notre nation. »
Le RPG réaffirme sa position ferme contre tout glissement du calendrier de la transition et appelle à une vigilance accrue face aux dérives possibles. À quelques semaines de l’échéance, la pression monte sur les autorités de transition et l’ensemble des acteurs politiques pour garantir un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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