N’Zérékoré : Un jeune conducteur de moto-taxi froidement assassiné sur la route de Gono
Le secteur des taxis-motos dans la préfecture de N’Zérékoré est une fois de plus enduillé. Ce jeudi 20 novembre 2024, aux environs de midi, un jeune conducteur de moto-taxi, dont l’identité reste inconnue, a été brutalement assassiné par des individus non identifiés sur la route de Gono, un village situé à 12 kilomètres du chef- lieu de la sous-préfecture de Bounouma
Selon les informations recueillies, les agresseurs auraient contraint la victime à se rendre dans ce village reculé. C’est en chemin que ces derniers ont exécuté leur macabre dessein. Aboubacar Sidiki Fofana, administrateur d’une coopérative de taxis-motos, revient sur les circonstances de ce drame : « Nous avons été informés aux alentours de 13h30 qu’un de nos conducteurs avait été assassiné par des bandits. Une fois sur les lieux, nous avons constaté qu’il avait été déplacé par ses agresseurs jusqu’au village de Gono, une zone peu privilégiée et connue pour son insécurité. Après une lutte acharnée, ces individus l’ont égorgé avant de s’emparer de sa moto. »
Selon Sidiki Fofana, des traces de lutte étaient visibles sur les lieux du crime, témoignant de la résistance héroïque du jeune conducteur face à ses assaillants.
Le drame de ce jour n’est pas un cas isolé. D’après le syndicat des taxis-motos, les agressions visant leurs membres augmentent à l’approche des fêtes de fin d’année. « Depuis le début de novembre, nous avons enregistré plus de cinquante vols de motos. C’est le deuxième assassinat en quelques semaines, sans compter les nombreux cas de blessures graves que nous recensons régulièrement », précise Sidiki.
Face à la recrudescence de ces attaques, Aboubacar Sidiki Fofana interpelle les autorités pour une meilleure sécurisation des conducteurs de taxis-motos : « Nous sollicitons l’appui de l’État pour protéger nos vies et nos moyens de transport, devenus la cible privilégiée des malfrats. Nous appelons également à une collaboration étroite avec la population pour signaler rapidement tout acte suspect. »
Le responsable syndical recommande par ailleurs à ses collègues de s’enregistrer auprès des bureaux des syndicats avant toute sortie hors de la ville afin d’assurer leur identification et leur suivi.
Pour l’heure, le corps de la victime a été transporté à l’hôpital régional de N’Zérékoré pour les besoins de l’enquête. Pendant ce temps, l’ensemble des conducteurs de taxis-motos de la région vit dans la peur et appelle à des actions concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence.
Ce drame relance le débat sur la sécurité des routes secondaires en Guinée, où la vulnérabilité des acteurs économiques, tels que les taxis-motos, reste un défi majeur pour les autorités locales.
Pépé Blaise Théa pour Planete7.info
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.