Mort suspecte du Dr Mohamed Dioubaté en détention : La famille s’en remet à Dieu, les défenseurs des droits de l’homme exigent des réponses
Le décès en détention du pédiatre Dr Mohamed Dioubaté, survenu le 26 septembre 2024 à la maison centrale de Kankan, continue de soulever une onde de choc. Incarcéré pour avoir brûlé l’effigie du président Mamady Doumbouya lors des manifestations du 7 septembre, ce médecin de renom, lauréat en 2021 du prix « Dr Gabriel Sultan » du meilleur médecin de l’année, est décrit comme un « ange » de la pédiatrie, reconnu pour avoir sauvé d’innombrables vies. Son décès, que certains qualifient d’assassinat, est perçu par ses proches comme une tentative de satisfaire un pouvoir autoritaire.
Contactée ce vendredi 4 octobre 2024, un membre de la famille du défunt, sous couvert d’anonymat, exprime sa douleur et sa résignation : « L’homme que nous avons perdu est irremplaçable. Nous nous en remettons à Dieu, seul Lui pourra rendre justice pour nous. » Une déclaration qui reflète le profond désarroi de la famille, bien qu’aucune action juridique ou administrative n’ait été prise contre le préfet de Kankan, malgré ses aveux publics concernant cette affaire.
Cette inaction de la justice ne passe pas inaperçue. Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent vigoureusement l’absence de mesures et réclament l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de la mort du Dr Dioubaté. Les observateurs, tant nationaux qu’internationaux, restent attentifs à l’évolution de cette affaire, qui met en lumière l’impunité dans les sphères du pouvoir.
Affaire à suivre.
Saliou Fatou Cissé pour Planete7.info
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