N’Zérékoré : Des élèves et étudiants s’investissent dans des activités lucratives pour préparer la rentrée
À N’Zérékoré, de nombreux jeunes profitent des vacances pour se lancer dans des activités génératrices de revenus. Face aux exigences financières de la rentrée scolaire ou universitaire, ces élèves et étudiants, qu’ils soient filles ou garçons, n’hésitent pas à s’engager dans divers petits métiers pour subvenir à leurs besoins.
En sillonnant la ville, il n’est pas rare de croiser ces jeunes qui exercent des activités aussi variées que la vente de cartes téléphoniques, la gestion de petites boutiques de quartier, ou encore le travail temporaire dans des ateliers de couture ou de mécanique. Leur objectif est clair : économiser pour la rentrée.
Goumou Moriba, étudiant en électricité électronique, s’occupe ainsi comme serveur dans un café local pendant ses vacances. « Je travaille sous contrat pour une rémunération journalière de 60 000 GNF, ce qui me permet de mettre de côté de quoi payer mes frais de scolarité », confie-t-il. Conscient de l’importance de cette autonomie financière, il se dit fier de son engagement.
Kalivogui Koto, étudiant en santé communautaire, a opté pour la vente de produits cosmétiques en porte-à-porte. « Je suis venu passer mes vacances chez mes parents et j’ai choisi de ne pas rester inactif. Grâce à cette activité, je peux gagner suffisamment pour alléger le poids des dépenses universitaires à venir », explique-t-il.
Marthe Sagno, élève en 10ème année, consacre ses vacances à vendre des fruits au grand marché de N’Zérékoré. « J’ai commencé cette activité pour pouvoir acheter mes fournitures scolaires sans dépendre entièrement de mes parents. Je gagne entre 40 000 et 50 000 GNF par jour, ce qui m’aide à préparer sereinement la rentrée », raconte-t-elle, fière de ses efforts.
Malgré leur détermination, ces jeunes rencontrent de nombreux obstacles. « Les contrôles incessants des autorités locales compliquent notre travail, surtout quand il s’agit de petits commerces ambulants. Nous devons souvent négocier pour pouvoir continuer à vendre », déplore Moriba. Marthe Sagno ajoute : « Les policiers nous interpellent fréquemment pour déguerpir les voies publiques, même lorsque nous respectons les consignes. Cela nous empêche de maximiser nos gains. »
Pour ces jeunes, ces petits métiers sont une véritable bouffée d’oxygène, leur permettant non seulement de contribuer financièrement à leur éducation, mais aussi d’acquérir une précieuse expérience. Ces initiatives sont bien plus qu’un simple passe-temps ; elles constituent un investissement pour leur avenir
Pépé Blaise Théa pour Planete7.info