L’engagement du Niger, du Mali et du Burkina Faso dans l’AES : « À notre avis, ça ne devrait pas être une raison qui les amènerait à s’éloigner de l’organisation régionale » (Bah Oury)

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Dans une interview exclusive avec BBC Afrique, le Premier ministre guinéen a abordé l’implication de certains pays de la CEDEAO dans l’Alliance pour le Sahel (AES) et l’importance de la coopération régionale dans la lutte contre le djihadisme et le terrorisme. Cette discussion met en lumière les défis sécuritaires auxquels sont confrontés le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ainsi que leurs efforts pour renforcer leur collaboration.

Bah Oury a souligné que l’appartenance de certains pays de la CEDEAO à l’AES n’est pas contradictoire avec leur adhésion à la CEDEAO. « La question sécuritaire est un aspect principal qui concerne le Niger, le Mali et le Burkina Faso », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est compréhensible que ces pays cherchent à mutualiser leurs efforts pour lutter contre le djihadisme et le terrorisme.

Cette coopération est essentielle dans une région où les menaces terroristes transfrontalières posent des défis significatifs à la stabilité et à la sécurité. En travaillant ensemble au sein de l’AES, ces pays peuvent partager des renseignements, coordonner leurs opérations militaires et renforcer leur capacité à répondre aux menaces.

L’engagement du Niger, du Mali et du Burkina Faso dans l’AES ne devrait pas être perçu comme une distance vis-à-vis de la CEDEAO, mais plutôt comme une stratégie complémentaire. « À notre avis, ça ne devrait pas être une raison qui les amènerait à s’éloigner de l’organisation régionale« , a affirmé le Premier ministre. Cette déclaration met en lumière la nécessité d’une approche intégrée pour aborder les défis sécuritaires de la région.

Le Premier ministre a également évoqué l’importance du soutien international et régional pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Les initiatives comme l’AES bénéficient souvent du soutien logistique et financier de partenaires internationaux, ce qui est crucial pour le succès des opérations antiterroristes.

La coopération renforcée entre les pays de la CEDEAO et de l’AES a un impact direct sur la stabilité régionale. En adressant les menaces terroristes de manière collective, les nations de l’Afrique de l’Ouest peuvent espérer une réduction des attaques et une amélioration de la sécurité pour leurs citoyens. « Ces efforts conjoints sont essentiels pour créer un environnement plus sûr et plus stable », a conclu le Premier ministre.

L’interview du Premier ministre guinéen met en lumière la complexité des défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest et l’importance de la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme. L’engagement du Niger, du Mali et du Burkina Faso au sein de l’AES, tout en restant membres actifs de la CEDEAO, illustre une stratégie pragmatique et complémentaire pour aborder les menaces transfrontalières. Cette synergie est essentielle pour assurer la paix et la sécurité dans la région.

 

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info

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