Guinée : Le ministre Morissanda Kouyaté justifie la fermeture de certains médias, invoquant des mesures de prévention

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Lors d’un discours prononcé au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger, Morissanda Kouyaté, a expliqué les raisons de la fermeture de certains médias en Guinée. Devant les diplomates de l’OIF, il a insisté sur le caractère temporaire et préventif de ces mesures, visant à protéger la sécurité collective du pays.

 Le ministre Kouyaté a souligné que le gouvernement guinéen a pris ces décisions pour éviter les dangers de la division ethnique et de la confrontation sociale. « Il y a une limite à la responsabilité de prendre en otage un pays et de le mettre sur le feu de la division ethnique, de la confrontation entre les différentes composantes. Lorsqu’une radio se transforme en cela, nous avons vu les images et les exemples ailleurs », a-t-il déclaré.

Rappelant les conséquences dévastatrices des guerres civiles dans les pays voisins, Kouyaté a défendu la position de la Guinée. « La République de Guinée a une chance unique qu’elle préserve. Tous les pays qui entourent la Guinée ont subi la guerre civile, elle a accueilli des millions de réfugiés. Nous connaissons les dangers de la guerre civile. Nous ne permettrons à personne de jouer avec cela », a-t-il ajouté.

Morissanda Kouyaté a précisé que les fermetures des médias étaient des mesures temporaires et non des interdictions définitives ou des actes de censure. « Au lieu de fermer les radios comme cela a été fait tout récemment dans un pays pendant que les gens mettaient le feu, la Guinée a préféré voir qui mettrait le feu et l’empêcher de le faire. C’est pourquoi, quand ces menaces ont atteint un niveau critique, le gouvernement a dû prendre des mesures temporaires pour encadrer les autorisations de trois médias », a-t-il expliqué.

Le ministre a conclu en affirmant que ces mesures visaient avant tout la prévention et la protection de la sécurité collective en Guinée. « Il ne s’agissait pas d’interdiction, de censure de l’exercice des droits publics comme cela a pu se faire ailleurs. C’est plutôt des actions de prévention et de protection de la sécurité collective de toutes les personnes vivant en République de Guinée », a-t-il insisté.

Ce discours a été prononcé dans un contexte de vives tensions politiques en Guinée, où la régulation des médias est devenue un sujet sensible, soulevant des débats sur la liberté de la presse et la sécurité nationale.

 

 

Mohamed Diallo pour Planete7.info

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