Déclaration du Ministre du Travail et de la Fonction Publique à la 112e session de la Conférence Internationale du Travail à Genève
– 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 ;
– 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐃𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐆é𝐧é𝐫𝐚𝐥 𝐝𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐞𝐚𝐮 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐮 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 ;
– 𝐌𝐞𝐬𝐝𝐚𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐌𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐑𝐞𝐩𝐫é𝐬𝐞𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐎𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 ;
– 𝐃𝐢𝐬𝐭𝐢𝐧𝐠𝐮é𝐬 𝐝é𝐥é𝐠𝐮é𝐬 ;
– 𝐌𝐞𝐬𝐝𝐚𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐌𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬,
Permettez-moi de vous transmettre mes félicitations et celles de Son 𝐄𝐱𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑é𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞, 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐎𝐔𝐌𝐁𝐎𝐔𝐘𝐀, 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞, 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐝𝐮 𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐎𝐮𝐫𝐲 𝐁𝐀𝐇, pour votre élection comme Président de la présente session de la Conférence Internationale du Travail. Je n’ai aucun doute que votre compétence et votre expérience vous permettront de mener à bien cette 112ème session. Je vous assure du soutien total de la délégation qui m’accompagne pour la réussite de cette mission commune.
Monsieur le Président. La présente conférence se déroule dans un contexte où la question de la protection sociale des travailleurs est au centre des préoccupations mondiales. Plusieurs efforts sont déployés par les instances de l’Organisation Internationale du Travail et par l’ensemble des acteurs de la communauté internationale pour établir les bases d’une protection sociale universelle pour tous les acteurs du monde du travail.
En ce sens, je salue fortement que 𝐥’𝐎𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 ait montré la voie, à travers des orientations sur la protection des travailleurs, pour donner suite aux conclusions adoptées par la 111ème session de la Conférence Internationale du Travail de l’année dernière.
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭,
𝐃𝐢𝐬𝐭𝐢𝐧𝐠𝐮é𝐬 𝐝é𝐥é𝐠𝐮é𝐬,
𝐋𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐠𝐮𝐢𝐧é𝐞𝐧 s’est fixé comme objectif de doter le pays d’un cadre de protection sociale universelle, en inscrivant cette priorité au sommet de son agenda. À cet effet, des mécanismes concrets ont été mis en place pour élargir la couverture sociale et améliorer les conditions de vie des populations.
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale a été créée pour la couverture sociale des travailleurs du secteur public. Des centres de diagnostics ont été mis en place pour améliorer la prise en charge sanitaire des travailleurs des secteurs mixtes et privés. L’assurance maladie pour les travailleurs du secteur public est effective, et le programme d’extension de la couverture sociale au secteur informel est en cours de mise en œuvre.
Par ailleurs, des chantiers d’élaboration du code de prévoyance sociale, de révision des codes du travail et de sécurité sociale ont été lancés. En effet, notre pays est pleinement engagé à garantir que chaque travailleur exerce dans des conditions décentes et que chaque lieu de travail en Guinée soit sûr et sain.
𝐌𝐞𝐬𝐝𝐚𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐌𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬,
Je salue les initiatives et les efforts importants de l’OIT pour soutenir les politiques et stratégies en vue d’une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables. La Guinée s’est engagée à se joindre aux autres pays membres pour relever les défis en matière de développement durable et reste mobilisée pour soutenir les capacités du BIT afin de garantir des emplois décents dans un monde en mutation.
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭,
En abordant la question de la justice sociale, le monde entier reconnaît que sans justice sociale, il n’y a pas de paix. C’est pourquoi, la justice sociale doit être un levier central de nos politiques et stratégies de développement, conformément à la vision de l’OIT et à la Déclaration de Philadelphie.
𝐄𝐧 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞, 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐜𝐜𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 à 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐠𝐢𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐩𝐫ê𝐦𝐞, 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑é𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐎𝐔𝐌𝐁𝐎𝐔𝐘𝐀, a ouvert des consultations avec toutes les composantes de la nation pour cerner les préoccupations des acteurs sociaux, économiques et politiques. Ces consultations ont inspiré le programme de référence intérimaire, dont la mise en œuvre a permis de réaliser des progrès importants.
Pour garantir une croissance inclusive et réductrice de la pauvreté, des ponctions sont directement opérées sur les revenus tirés de l’exploitation minière et redistribuées aux communautés à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités. De plus, plusieurs conventions collectives ont été initiées pour revaloriser le salaire minimum des travailleurs les plus défavorisés dans les secteurs les plus dynamiques de l’économie guinéenne.
Je cite également la mise en place de nouveaux instruments de protection sociale, tels que l’entrée en vigueur du régime contributif pour abonder les fonds de pension et de maladie des agents de l’État ; la répartition des richesses à travers la prise en charge des indigents ; la mise en place d’une liste des maladies professionnelles indemnisables ; l’amélioration des revenus des travailleurs dans les secteurs public et privé avec l’augmentation de 35 % du salaire indiciaire des fonctionnaires ; l’augmentation des indemnités de logement et de transport, de l’allocation familiale des agents publics et la revalorisation des pensions de retraite. Pour les travailleurs du secteur privé, la revalorisation moyenne de 70 % et la mensualisation du paiement des pensions.
Aussi, le Gouvernement a pris des mesures concrètes pour mettre en place un cadre national du dialogue social par la création du Conseil National du Dialogue Social, dont la mission est d’assurer la concertation permanente entre l’État et les partenaires sociaux.
Pour soutenir cette dynamique, la Confédération Générale des Travailleurs de Guinée (CGEGUI), patronat unifié, a mis en place son conseil d’administration. Dans la même perspective, le Mouvement Syndical Guinéen dispose d’une coordination générale réunissant en son sein l’ensemble des centrales syndicales du pays.
Par ma voix, la Guinée exprime sa gratitude envers le Bureau International du Travail (BIT) pour son appui constant, grâce auquel la République de Guinée renforce le dialogue social tripartite en élaborant, notamment et pour la première fois, une Charte Nationale du Dialogue Social, fruit du consensus de toutes les parties prenantes.
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭,
Dans ce monde en pleine mutation, la mise en œuvre de l’ambitieux programme présenté par le Directeur Général du BIT, axé sur le nouveau contrat social et la justice sociale, nécessite la mobilisation de tous. Nous devons orienter nos actions vers des politiques plus inclusives, durables et respectueuses de l’équilibre environnemental pour préserver le socle du travail décent pour les générations futures.
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭,
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐃𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐆é𝐧é𝐫𝐚𝐥,
𝐃𝐢𝐬𝐭𝐢𝐧𝐠𝐮é𝐬 𝐝é𝐥é𝐠𝐮é𝐬,
Pour conclure, je voudrais renouveler les remerciements du Gouvernement et des partenaires sociaux de mon pays à l’endroit de 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐃𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐆é𝐧é𝐫𝐚𝐥 𝐝𝐮 𝐁𝐈𝐓 𝐞𝐭 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑é𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐬𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐫é𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐎𝐈𝐓.
𝐉𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐦𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧.