« L’union Sacrée » créée en début de semaine par plusieurs coalitions politiques et acteurs de la société civile guinéenne pour dit-on contraindre le CNRD et son président de bien respecter le chronogramme de la transition établi en commun accord avec la CEDEAO à défaut d’investir la rue pour réclamer le départ du patron de la junte militaire qui conduit les destinées de la Guinée depuis le 05 septembre 2021, continue d’alimenter les débats dans la cité.
Ils sont nombreux ces acteurs de la scène politique guinéenne qui estiment que cette union n’a pas sa raison d’être dans la mesure où elle ne rassemble en aucun cas la majorité des acteurs pour un idéal. C’est le cas Pépé Francis Haba qui soutient que la rencontre tenue par ces acteurs au siège de l’UFDG le lundi dernier n’est autre qu’une perversion.
Pour le président de l’UGDD il faut accompagner la transition tout en dénonçant les tares. Même s’il reconnaît par ailleurs le droit de manifester avant de dénoncer le bilan macabre que ces manifestations ont laissé.
<<Il faut tout d’abord dire qu’une union sacrée se veut le rapprochement de la majorité des acteurs pour un idéal commun. Malheureusement, celle qui a été mise en place au siège de l’UFDG est une perversion du terme « union sacrée ». En effet, il ne rassemble ni la majorité des acteurs, ni l’essentiel des idéaux communs. Si le retour à l’ordre constitutionnel est une préoccupation commune, l’organisation de manifestation de rue n’en est pas une>>, a-t-il laissé entendre avant de renchérir.
<<Il est vrai que la manifestation de rue est un droit mais le peuple de Guinée a souffert des ses conséquences néfastes. Il est extenué de pleurer ses morts, ses blessés causés par les forces de défense et de sécurité dont les réformes peinent à voir le jour>>,a-t-il fait savoir.
Et pour finir l’ancien allié de Cellou Dalein estime qu’il <<faut plutôt, accompagner la transition, en dénonçant les tares et exiger un nouveau calendrier précis, l’organisation des élections crédibles et inclusives dans un délai raisonnable par voie de dialogues et par la diplomatie>>, a-t-il conclu.
Mohamed Diallo pour Planete7.info