Nous ne pouvons détruire l’environnement par l’inaction et l’irresponsabilité, et s’étonner que les cours d’eau tarissent au point d’en faire une explication du délestage électrique et de certains problèmes de santé publique. Il est donc important de poser un véritable diagnostic sur le rôle des institutions et des citoyens.
De quoi s’agit-il ? Le meilleur indicateur des priorités de la politique publique c’est le budget, autrement appelé loi de finances. Il comporte toutes les prévisions annuelles en besoins et activités d’un pays.
Rien qu’à y constater l’écart entre les ressources financières allouées au secteur de l’environnement et celles de la présidence de la République, on se fait une idée claire de nos ambitions. Cela signifie qu’entretenir le train de vie des personnes improductives (budget de souveraineté et charges de fonctionnement), est plus important que faire du reboisement et de la gestion des déchets qui contribuent à améliorer la qualité de vie des citoyens.
Même dans l’attribution des postes ministériels, le secteur de l’environnement fait partie des moins sollicités a cause du langage ordinaire des fonctionnaires corrompus et mal inspirés qui disent “il n’y a rien là-bas…”; c’est-à-dire le budget alloué étant maigre, donc il n’y a pas beaucoup a grignoter.
Et pourtant les enjeux environnementaux liés à la pollution industrielle et ménagère, sont devenus la priorité des préoccupations des décideurs publics conscients et ambitieux pour le bien-être de leurs populations; d’où la problématique du développement durable qui non seulement est devenue une filière d’étude prisée, mais surtout un secteur a forte intensité capitalistique (potentiel d’investissement très élevé).
Donc avec des idées claires et des projets sérieux, ce secteur peut être la base du bien-être des populations au nom desquelles on parle de développement en longueur de journée sans qu’elles n’en soient bénéficiaires.
Aliou BAH
MoDeL