C’est une décision qui est accueillie à bras ouverts par les consommateurs surtout pendant ce moment de pénitence de deux religions majoritaires du pays. En commun accord avec la chambre du commerce et les opérateurs économiques, les autorités du pays ont procédé à la baisse des prix des denrées alimentaires la semaine dernière, quelques heures seulement avant le démarrage du mois Saint du Ramadan.
Dans la matinée de mardi un journaliste de votre quotidien en ligne a fait un tour dans certains marchés de la capitale, sauf que par endroit cette mesure des autorités n’est pour le moment pas appliquée.
Mais par compte certains marchands disent être prêts à exécuter la décision même s’ils ont des doléances à faire auprès des autorités, c’est le cas de Mamoudou Bah rencontré à Cosa. « Dans mon magasin le prix de vente dépend de celui d’achat. Même si ces derniers temps l’Etat intervient d’une manière ou d’une autre dans la fixation des prix des denrées de premières nécessités. Si nous prenons un exemple un sac de riz personnellement je l’achète à 330 000 à Madina à mon tour je le revends à 340 000 le sucre est vendu à 400 voire 410 000 avant même que les prix soient fixés par les autorités puisque nous nous sommes des grossistes. Le carton de mayonnaise est à 330 000 mais quand même nous ne tenons pas compte de ce que les autorités disent nos prix sont toujours stables depuis plusieurs mois. Mais vous devez comprendre que le commerçant ne vend pas pour perdre d’ailleurs c’est pas propre aux commerçant toute activité est exercée pour le bénéfice alors aux autorités de revoir la façon de faire, personne ne souhaite que le prix grimpe par ce qu’il va se tirer d’affaire. Ils doivent faire venir les opérateurs économiques pour trouver la solution du vrai problème. C’est une décision autoritaire même si par compte d’autres marchands exagèrent en faisant la spéculation ce qui est aussi à dénoncer », a-t-il laissé entendre.
Alseny Barry abonde dans le même sens. « Nous ne sommes pas contre la décision puisque même nous quand le prix est trop élevé les clients se feront rare, automatiquement ça va impacter nos bénéfices, mais à mon humble avis c’est une décision qui est prise sans réflexion. Si non on ne peut pas prendre cette décision sans pour autant voir le côté des marchands. Puisque quoi qu’il soit le marchand va tirer son bénéfice qu’il soit petit ou grand, mais le consommateur qui est dans les bas quartiers avec un faible revenu comment voulez-vous qu’il trouve convenablement ses besoins c’est là-bas le hic. J’aurais souhaité avant de fixer ce prix que le dédouanement soit à défaut exempté, les denrées alimentaires réduits drastiquement cela va permettre aux importateurs de baisser le prix comme le souhaitent les autorités mais malheureusement elles prennent les décisions à la va vite qui ne vont produire un résultat satisfaisant », a laissé cet autre marchand rencontré à la cité Enco5.
À rappeler que plusieurs citoyens rencontrés disent ne pas constater cette baisse car le prix reste le même jusqu’à présent
Mohamed Diallo pour Planete7.info