À quelques 10 mois de la fin du chronogramme de la transition légalement arrêté entre la junte guinéenne et la CEDEAO, les langues continuent à se délier, chacun y va de son commentaire. Au cour de l’assemblée hebdomadaire de l’Union des Forces Républicaines la question a été longuement débattue par les membres du bureau politique du parti que dirige Sidya Touré.
Selon Tidiane Conté la manœuvre du Comité National pour le Rassemblement et le Développement est de s’éterniser au pouvoir. « Nous sommes à 10 mois de la fin de la transition, selon l’accord signé entre la Guinée et la CEDEAO, on va vers l’installation de ces délégations spéciales. On se pose des questions dans la mesure où ce sont ces gens-là qui vont diriger toutes les opérations électorales. Donc la gestion des communes est une question purement politique. Mais on a compris que le CNRD ne veut pas partir, mais retenez une chose, la pensée unique ne marchera pas dans notre pays. Ce qui a été fait y a 50 ans dans notre pays ne peut pas se faire aujourd’hui », dit ce proche de Sidya avant de poursuivre.
« Vous avez vu le préavis de grève du mouvement syndical guinéen, les revendications qui sont dedans, nous avons aussi à l’UFR les mêmes préoccupations. Vous avez des enseignants qui ont exécuté leurs tâches, comment se fait-il que pendant plusieurs mois ils ne sont pas payés, le syndicat demande que la situation de ces enseignants contractuels soit prise en compte. Et tout dernièrement vous voyez qu’ils ont ajouté le problème de la liberté de la presse, nous sommes d’accord avec eux, nous les accompagnons, notre souhait est que le gouvernement les écoute. Ils ne peuvent pas diriger la Guinée comme ils veulent. Ce n’est pas possible. On leur a dit ça depuis longtemps mais ils ne veulent pas comprendre. Aujourd’hui la communauté internationale est inquiète par rapport à ce qui se passe dans notre pays », a-t-il déclaré.
Mohamed Diallo pour Planete7.info