Depuis 65 ans d’indépendance, la Guinée se retrouve à la croisée des chemins, confrontée à une réalité déconcertante qui met en péril le sentiment d’appartenance à la nation. L’absence de références positives et l’oubli des leçons du passé font naître des doutes quant à notre fierté nationale.
La gouvernance actuelle, marquée par une élite corrompue et incompétente, éloigne l’espoir de prospérité. La crise du carburant, résultat de l’incendie du dépôt central à Kaloum, aggrave une morosité économique déjà palpable. La question qui persiste est de savoir de quoi pouvons-nous réellement être fiers après plus de six décennies d’indépendance.
Les rendez-vous manqués en matière de développement social et économique renforcent le constat amer. La restriction de l’accès à Internet et la censure des médias privés populaires, conjuguées à des pénuries d’électricité, soulignent une réalité où la transparence et la liberté d’expression sont compromises.
Face à cette situation, la passivité des citoyens devient préoccupante. Plutôt que de lutter pour leurs droits, beaucoup semblent s’accommoder de l’inacceptable. Il est impératif que la population prenne conscience de cet état de retard continuel et se mobilise pour exiger un changement véritable.
Il est temps de regarder en arrière, d’évaluer les erreurs du passé, et de revendiquer un avenir où la gouvernance, le développement social et économique, ainsi que les droits fondamentaux sont des piliers solides. La Guinée a le potentiel de devenir un modèle, mais cela nécessite une action collective, une réflexion profonde, et un engagement envers une vision commune de progrès.
Abdourahamane NABE cadre commercial
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