À l’occasion du 75eme anniversaire de la déclaration des droits de l’Homme Amnesty international-Guinée en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’Innovation poursuit sa campagne dénommée « 16 jours d’activisme ». À l’occasion d’une conférence de presse qu’ils ont animée ce samedi 09 décembre au sein de l’institut des arts de Mory Kanté de Dubréka.
Le directeur d’Amnesty International-Guinée se dit satisfait de la lutte que son ONG mène contre les VBG en milieu scolaire.
« Nous sommes en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation surtout le service genre et équité, nous faisons la promotion d’un rapport d’étude qui a été réalisé par le ministère. Et, nous Amnesty, nous sommes là pour parler des questions de violence basées sur le genre et notamment sur le harcèlement. Ici c’est vulgariser ce rapport mais pour nous Amnesty c’est surtout expliquer les mécanismes de protection qu’il y a, et nous faisons de la promotion surtout ce qui est VBG ensemble de briser le silence et dénoncer d’être solidaire envers la personne. C’est ensemble en brisant le silence que nous pouvons combattre ce fléau », dit-il
Poursuivant, le responsable d’Amnesty rappelle que le rapport prend compte des VBG en milieu universitaire.
« Le rapport de l’étude qui est en train d’être présenté, relève effectivement le phénomène dans le milieu universitaire. C’est un phénomène qui est mal connu, il y a certains étudiants qui ne savent pas c’est quoi le harcèlement. C’est le fait répétitif d’une action qui fait le harcèlement. Il y a non seulement des étudiants qui subissent des harcèlements, mais ils se sont rendus compte aussi qu’il y a des enseignants et enseignantes qui le subissent aussi. Globalement le harcèlement que les étudiants et étudiantes subissent est lié au problème de notes dans le milieu universitaire », déclare Souleymane Sow avant de livrer ses sentiments sur ce qui est déjà fait depuis le début de cette campagne.
« Nous sommes assez satisfaits, parce que nous avons pu organiser les conférences et nous sommes à la 5ème dans l’enseignement supérieur et ça va aussi continuer à l’intérieur du pays pour le moment nous n’avons pu faire que Kindia. Nous espérons avoir continué une telle collaboration parce que l’Etat reste notre partenaire, nous avons déjà une convention avec le ministère de l’enseignement pré-universitaire qui nous favorise de faire des animations médias la promotion dans le milieu scolaire et nous espérons avoir une convention avec le ministère de l’enseignement supérieur pour pouvoir accentuer la sensibilisation dans nos universités », conclu le directeur d’Amnesty International-Guinée.
Prenant la parole au nom du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation, Aissatou Mbra Diallo revient sur l’objectif de la rencontre.
« Nous sommes toujours dans la période des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre dans le milieu scolaire. Dans ce cadre il y a eu le lancement par le ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables ainsi pour accompagner et pour aller dans cette tendance le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’Innovation a eu à faire le lancement de cette activité dans les institutions de l’enseignement supérieur le 29 novembre 2023 donc c’est la suite logique de ce lancement c’est à dire aller vulgariser le rapport sur le harcèlement en milieu scolaire dans toutes les institutions d’enseignement supérieur du pays. Après l’enquête sur le harcèlement en milieu scolaire le rapport a été élaboré, Mme la ministre nous instruit que pour enrichir le rapport il fallait qu’on implique les ONG qui évoluent dans le domaine de la protection des droits humains. D’abord nous notre environnement de travail c’est les universités et la recherche donc voilà pourquoi les institutions d’enseignement supérieur sont nos cibles. Ces institutions regorgent beaucoup de jeunes et dans ces rencontres entre les jeunes étudiants et étudiantes ils peuvent exister des conflits qui vont forcément affecter la quiétude sociale c’est qui fait que nous sommes dans ces institutions pour vulgariser le rapport pour que les membres de la communauté universitaire puissent non seulement connaître le contenu et qu’ils prennent des dispositions contre le harcèlement dans le milieu scolaire », explique-t-elle.
Amadou Bah enseignant chercheur en service au sein de l’institut des arts de Mory Kanté de Dubreka trouve cette initiative permanente.
« C’est quelque chose qui est vraiment pertinent puisqu’il faut avoir le courage de le dire que le harcèlement existe même si on ne le dit pas mais il existe. Donc si ces initiatives surtout que ça vient du ministère de tutelle ça nous réjouit. Dans notre institut il y a le règlement intérieur et la pédagogie du système LMD donc c’est des mesures qui dissuadent et l’étudiant et l’enseignant » a-t-il coupé court.
Kouyaté Djemania étudiante au sein de l’institut fait une invite à ses camarades. « C’est une bonne initiative puisque vous le savez que cela constitue un frein dans la formation des jeunes filles. C’est un fait qui fait vraiment mal au cœur et impacte négativement la femme. Personnellement je n’ai pas été victime et dans notre institut j’ai pas vu mais c’est qui est sûr que ça existe donc que les autorités et les ONG évoluant dans ce sens s’impliquent pour mettre fin à cela à défaut réduire drastiquement. C’est un message de changement de mentalité et que les enseignants sachent aussi que nous sommes là pour la formation et non pour se faire draguer », déclare-t-elle.
Mohamed Diallo pour Planete7.info