Nous poursuivons nos épisodes de présentations des œuvres de notre compatriote, Mamady Dioumessy qui est un jeune écrivain Guinéen très ambitieux. Dans cet autre numéro, il nous présente son premier livre publié chez les Editions Artige de Chidid au Sénégal en 2021.
Présentation de l’œuvre
Titre : L’enfant
Genre littéraire : Poésie
Courant littéraire : Symbolisme / L’hermétisme poétique
Maison d’éditions : Les Éditions Artige (Sénégal)
Réédition : Éditions Muse en France à Paris (2023).
Pages : 112
Ce livre intitulé » L’enfant » est le premier livre du jeune écrivain Mamady Dioumessy alias Dioumessy Le Majorer, publié chez les Éditions Artige de Chidid au Sénégal en Novembre 2021. Le livre reçoit en 2022 le prix de distinction d’honneur et d’excellence des Éditions Artige lors de la cérémonie de présentation et de dédicace des auteurs pour le travail remarquable.
Structure de l’œuvre :
Ce recueil poétique est composé de 99 poèmes avec des thématiques variées. Ce livre est une œuvre de jeunesse puisque les poèmes ont été rédigés quand Mamady Dioumessy avait la dizaine : 14 à 19 ans.
Objectif :
Dans ce livre, Mamady Dioumessy parle de la situation tragique des enfants victimes des maux de la société : l’oubli, la haine, le rejet, l’abandon, l’injustice, la maltraitance et les travaux forcés pour ne citer que ceci. Grace à la fulgurance, il prône un idéal selon lequel « l’enfance est une excellence ». L’objectif est donc de créer un environnement propice pour la couche juvénile où l’amour triomphe sur l’indifférence. Dioumessy indexe la spiritualité et la morale dominées par le mimétisme comme étant le principal problème de l’Afrique. Ainsi il affirme : « La foi, je la vois chaque fois sans voix dans les choix des voix sans voie. »
Courant littéraire et fonction du poète :
Mamady Dioumessy est avant tout un poète symboliste. Dans ce premier livre, il prend la fonction d’un poète porte-parole puisqu’il défend les enfants. Il suit les pas des grands écrivains poètes comme Charles Baudelair, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé. Ce qui ne remet pas en cause son admiration pour Césaire, Senghor et René Dupestre. Le symbolisme chez Dioumessy est très atypique : il pense que les choses immatérielles ont moins d’intérêts ou moins de valeurs que les choses matérielles. Ainsi, il part de l’invisible pour toucher le visible. Chez Mamady Dioumessy, la suggestion n’est importante que quand l’abstrait (l’image) joue la même fonction que l’objet. On peut dire donc que sa poésie est une poésie abstraite où le mystère est la clef. Ainsi dans son titre » il me semble « . Il affirme ceci : « L’éternel dans l’onde est vil. » Il s’agit là d’une poésie à la fois facile et complexe et très ouverte à l’interprétation car l’univers du poète est mêlé de sensibilité et d’incompréhension souligne-t-il. Mamady Dioumessy est considéré aujourd’hui par beaucoup de poètes et de critiques littéraires comme l’un des poètes les plus sombres et le poète guinéen le plus hermétique de l’histoire.
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