Koundouno se fâche: « Les scandales de détournement se succèdent en Guinée… »

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Le responsable des stratégies et planification du FNDC dresse un tableau sombre de la gouvernance CNRD.  Dans une tribune publiée ce samedi 6 avril, Sékou Koundouno dénonce des cas de corruption et des détournements des deniers publics.

Selon lui, le régime de la transition repose en réalité sur le « clientélisme », le « régionalisme », le « favoritisme » et le « copinage ».

Le 05 septembre 2021 et jours suivants, Mamadi Doumbouya a passé tout son temps à brocarder le régime de Monsieur Alpha Condé. Il dénonçait la violation des droits de l’homme, le déficit de la démocratie, la corruption, le détournement des deniers publics etc.

Quel est le Guinéen qui n’avait pas cru qu’avec son avènement à la tête du pays, il aurait fondamentalement changé les pratiques qu’il a dénoncées publiquement. 

Mais, dix-huit (18) mois après, et à l’épreuve des faits, le remède s’est révélé en désenchantement. La corruption et les détournements de deniers publics sont plus que jamais présents et se sont davantage accentués. Le régime de MAMADI DOUMBOUYA repose en réalité sur le clientélisme, le régionalisme, le favoritisme et le copinage. Les ressources minières du pays sont bradées à ses nouveaux amis indiens et autres hommes d’affaires locaux qui ont transformé la Guinée en une vaste société commerciale dont ils sont les seuls actionnaires avec quelques ministres et cadres véreux qui sont leurs complices. 

Pour illustrer cette mainmise d’hommes d’affaires voyous sur toutes les ressources minières du pays, Mamadi Doumbouya ne se gêne d’octroyer un permis minier pour l’exploitation de la mine de fer de Zogota au groupe indien Jindal Group. Cette attribution n’a été soumise à aucun appel d’offre. Pis, Il faut également rappeler que ce groupe est derrière la mise à disposition frauduleuse de l’avion actuellement utilisé par la junte militaire en Guinée. Mais aujourd’hui, les mines et les BTP [ Bâtiments et Travaux  Publics ] sont devenus la propriété exclusive de la pègre nationale et internationale. 

Il faut souligner aussi les acquisitions immobilières par certains proches et collaborateurs du légionnaire Mamadi Doumbouya, des officiers supérieurs de l’armée, du gouvernement sans oublier des directeurs de régies financières tant  en Guinée que dans la sous-région et en Europe. En dix huit mois, beaucoup ont profité de leur position dominante pour envoyer leurs enfants et épouses au Canada, en France et en Allemagne aux frais du contribuable guinéen.

Dans la Guinée de Mamadi Doumbouya, les scandales de détournement de fonds et de corruption se succèdent les uns après les autres. Mais par calcul politicien, Doumbouya fait obstruction à toutes formes d’investigations et préfère étouffer ces scandales. Ce, dans le seul but de ne pas mécontenter ceux qu’ils considèrent comme des éléments clés de son pouvoir. Car en fin de compte, ce qui compte plus que tout pour lui, c’est la conservation du pouvoir, le pouvoir personnel. Les ressources du pays sont destinées non pas à assurer le bien-être aux Guinéens, mais à récompenser ceux qui l’aident, le soutiennent et l’encouragent dans la confiscation du pouvoir. Quelle que soit la gravité d’un délit économique ou financier, le légionnaire est disposé à protéger et même à promouvoir son ou ses auteurs pourvu qu’il puisse en tirer un profit de son maintien au pouvoir. 

Avec Doumbouya, les bandits de tous les pays ont trouvé un nouveau paradis en Guinée. Voilà la réalité qu’il faut rappeler à ses laquais. Ceux qu’il accuse d’avoir été aux affaires et qui n’auraient rien fait pour le développement du pays ou qui seraient responsables de son retard et d’autres personnes qui ont appartenu au régime de Condé sont aujourd’hui les principaux collaborateurs de Mamadi Doumbouya.

C’est pourquoi, les observateurs disent que son régime renferme en lui tous les défauts des régimes précédents qu’il ne cesse de pourfendre, n’ont pas tort. 

On ne peut terminer ce tableau sombre du régime de Mamadi Doumbouya sans mettre l’accent sur le trafic international de drogue [Cocaïne] dont les principaux auteurs sont dans les plus hautes sphères de son administration. 

Aujourd’hui, les Guinéens, à l’exclusion de ceux d’entre eux qui sont les acteurs essentiels de la descente aux enfers de la Guinée, regrettent amèrement le jour où ils ont commis le péché capital de porter leur choix sur un dictateur en puissance pour diriger le pays. 

 

 

 

Planete7. info

 

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