Guinée : le ministre Ousmane Gaoual Diallo encourage-t-il la coupe et la vente du bois de cuisine?

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C’est quand-même incroyable venant d’un ministre de la République. Alors que le gouvernement Guinéen fournit assez d’efforts pour la protection de l’environnement à travers la lutte contre la déforestation et le reboisement, Ousmane Gaoual Diallo lui visiblement a une autre compréhension de cette initiative.

Dans un post publié sur ces réseaux sociaux, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique affirme clairement qu’il se lance dans la coupe et la vente du bois de cuisine qui semblent juteuses.

« À Conakry le fagot de bois de cuisine se vend en moyenne à 30 milles francs guinéens et à Gaoual le prix varie entre 10.000 et 20.000 francs. C’est pour cela que nous avons décidé de nous lancer dans le commerce du bois de cuisine.

La vente de bois pour la cuisine parait assez simple à première vue. Mais cela exige une étude préalable du marché et un investissement peu élevé de l’ordre de 20 millions pour l’achat de la fendeuse (prix d’achat, transport et douane), l’achat d’une tronçonneuse (15 millions) et un fonds de roulement de 10 millions. Soit un investissement total de 45 millions.

Le bénéfice net attendu est de 75 millions la première année et 135 millions à N+1 et 170 millions à N+2 », a posté le ministre Ousmane Gaoual Diallo.

Une publication qui a été très mal perçue par les internautes sur les réseaux sociaux qui condamnent cette façon de faire du ministre pendant que le gouvernement guinéen encourage l’utilisation du gaz dans la cuisine en subventionnant la vente du gaz en Guinée.

Mais pour le ministre, il a été mal compris. Et il tente de bien se faire comprendre.

« Pour les écologistes des réseaux sociaux sachez que le projet bois de feu à une double justification écologique et économique :

1)- La culture sur brûlis

Cette forme de culture est la plus pratiquée en Guinée. Même si elle est indispensable elle est destructrice de l’environnement en plus du système itinérant de l’exploitation agricole qui nécessite de nouveaux défrichements et l’usage du feu chaque année. c’est le paysan qui non seulement abat les jeunes plantes mais ceinture (cicatrisation) à la hache les grands arbres pour s’assurer de leur mort et exposer leurs cultures au soleil.

Les paysans après chaque récolte laissent derrière eux des cimetières d’arbres qui sont consommés par les prochains feux de brousse qui se répètent tous les ans.

S’il n’y avait pas de feux de brousse, la décomposition du bois aurait enrichi le sol dans un cycle naturel.

2)- L’usage du feu par les éleveurs et les chasseurs.

L’autre phénomène qui est dévastateur de l’environnement c’est également l’usage du feu non circonscrit ni maîtrisé pour le débardage des champs ; ces feux dévastateurs parcourent toute la zone de Koundara, de Gaoual dont il est question. Les éleveurs et les chasseurs propagent et attisent les incendies de brousses.

3)- En attendant…,

En plus de pallier à l’absence de solutions immédiates alors que la marmite doit chauffer chaque jour l’intérêt porte aussi sur l’organisation d’une filière d’exploitation rationnelle du bois de feu pour une meilleure gestion de la forêt et par la responsabilisation des exploitants dans la chaîne de reboisement.

Les arbres séchés par le système agricole sont exploités pour la cuisine et les boulangeries ou perdus dans les flammes.

Bonne lecture », a expliqué Ousmane Gaoual Diallo à ses détracteurs.

 

Planete7.info 

 

 

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