Procès Sano au TPI de Mafanco: « c’est un dossier qui s’inscrit dans une stratégie d’intimidation ». (Maître Traoré).
24 heure après son audition devant la DPJ, l’ancien coordinateur du FNDC était devant le juge du tribunal de première instance de Mafanco ce lundi 9 janvier 2023. Dans son réquisitoire, le procureur Kanfory Ibrahima Camara, a demandé au juge de retenir le prévenu dans les liens de prévention de l’infraction, en le condamnant à 18 mois assortis de sursis.
Après l’audience du jour son avocat maître Mohamed Traoré s’est prêté aux questions des journalistes qui étaient présents.
« Je penses que vous avec tous suivi la difficulté dans laquelle se trouve le ministère public. Dans un premier temps, Monsieur Sano était poursuivi pour participation délictueuse à une réunion publique, une infraction qui n’existe pas dans le code pénal de la Guinée. À l’audience nous avions pris connaissance d’une autre qualification, participation à une réunion non déclarée. Vous avez suivi avec nous que le ministère public a été incapable d’apporter la preuve de l’existence de cette Infraction. Il a parlé d’une vidéo qui aurait été enregistrée qui, normalement aurait dû être mise à la disposition du tribunal et des parties afin que son contenu soit discuté contradictoirement, parce que comme vous le savez le juge ne peut fonder sa décision que sur des éléments de preuves qui ont été apportées et qui ont été contradictoirement discutées par les parties. C’est quand même curieux que dans son réquisitoire le procureur nous parle d’une vidéo que Vous même vous n’avez pas vue. Je pense que vous même si peut-être vous avez écouté le discours de Monsieur Sano, dans cette vidéo vous auriez compris qu’en réalité il n’y a absolument rien à lui reprocher dans toutes les rencontres qu’il appelle causerie citoyenne…Je ne penses qu’il y a une seule infraction par rapport à ce genre de discours, c’est un dossier qui s’inscrit dans une stratégie d’intimidation, puisque les manifestations sont interdites, je penses qu’il faut aller progressivement pour interdire les réunions aussi. Mais à mon avis ce ne pas de cette façon on va continuer à assoir l’Etat de droit. Surtout que la charte de la transition prévoit la liberté de réunion tout comme la liberté d’association. Je pense qu’il faut faire attention, la justice doit jouer son rôle en évitant d’entrer en condamnation pour des dossiers de type qui vraiment n’en valent pas la peine », a expliqué maître Mohamed Traoré.
L’affaire a été renvoyée au 11 janvier 2023, pour connaitre la décision qui sera rendue.
Modiongassi pour planete7.info
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