Projet LRI-2023 : le budget du MENA connait une baisse de 7%

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Monsieur le Président du Conseil National de la Transition

Honorables Conseillers Nationaux

Distingués Invités

Mesdames et Messieurs

C’est pour moi un honneur et un devoir républicain de prendre la parole devant votre auguste conseil pour soumettre à votre approbation le projet de budget du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, exercice 2023.

Je voudrais, tout d’abord, saisir cette occasion solennelle, pour, encore une fois, exprimer toute ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président du Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), Président de la Transition, Chef de l’Etat et Chef Suprême des Armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, pour la confiance placée et renouvelée en ma modeste personne pour conduire la politique éducative du Gouvernement, au niveau du sous-secteur de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.

Je mesure toute l’importance de la mission qu’il m’a confiée, dans le contexte particulier de « refondation » et de « rectification institutionnelle» dans notre pays, la Guinée. Qu’il en soit, avec Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Dr Bernard GOUMOU, très vivement remercié.

Qu’il me soit également permis de vous transmettre, Honorables Conseillers Nationaux, la gratitude de l’ensemble des enseignantes et enseignants du pré-universitaire pour avoir organisé au mois d’août dernier une plénière sur le système éducatif guinéen, assortie de recommandations fortes qui nous sont tout aussi utiles dans la conduite des réformes structurelles nécessaires pour la transformation qualitative de notre système d’enseignement/apprentissage. Le suivi que vous en faites nous galvanise davantage.

 Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

Je ne saurais aborder la politique budgétaire sectorielle du département ministériel dont j’ai la charge sans, au préalable, rappeler l’état dans lequel se trouvait l’école guinéenne à l’avènement du CNRD au pouvoir, le 05 septembre 2021.

Le secteur de l’éducation et de la formation était, en effet, dans un état de déliquescence significatif, empêchant notre pays de donner à nos enfants une éducation de base convenable, indispensable pour produire des ressources humaines aptes à relever les multiples défis de développement auxquels nous sommes confrontés.

Pourtant, Honorables Conseillers Nationaux, vous conviendrez avec moi qu’autrefois, l’école guinéenne était compétitive, ce qui fût de nous un peuple fier et respecté. Notre école, était un modèle éducatif enviable. Les enseignants et encadreurs étaient des repères. Les parents d’élèves étaient heureux d’envoyer leurs enfants à l’école. Les élèves étaient disciplinés et soucieux de leur avenir. Les cadres, fruits de cette école, incarnaient le patriotisme et l’intégrité. Soudain, tout a basculé. Nous avons bafoué la Loi d’orientation de l’éducation guinéenne. Conséquences : l’anarchie s’est instaurée, le mérite a cédé la place à la médiocrité, à la tricherie et au favoritisme, la société a sombré et l’Etat a vacillé.

Dans le but de bâtir ‘’une école nouvelle pour une nouvelle Guinée’’, au cours de l’exercice 2022, nous avons concentré nos efforts techniques ainsi que les moyens financiers mis à notre disposition sur les activités à impacts durables.

Nous avons tout d’abord commencé par faire un état des lieux du sous-secteur de l’enseignement pré-universitaire. Les conclusions de ces travaux ont révélé l’immensité des défis à relever. Et je voudrais, Honorables Conseillers Nationaux, les partager avec vous :

  1. la vétusté et l’insuffisance des infrastructures et équipements scolaires ont atteint des niveaux insupportables : 1 080 écoles publiques sous des hangars ; 2 058 écoles et établissements sans latrines ; 5 710 établissements sans points d’eau ; un déficit de plus de 234 000 tables bancs ;
  2. à cela, il faut ajouter un déficit notoire d’enseignants dans les salles de classe, doublé d’une mauvaise répartition territoriale de ces personnels, dont la conséquence a été une forte concentration dans les centres urbains et en administration centrale, avec l’apparition de véritables « déserts éducatifs » en milieu rural ;
  3. un faible niveau d’acquisition des connaissances, tant au primaire qu’au  secondaire ;
  4. une insuffisance de manuels et fournitures scolaires, pourtant essentiels à l’apprentissage ;

5.    une inefficacité, voire une absence totale, des dispositifs de formation initiale et  continue des enseignants ;

  1. une défaillance de l’encadrement et du suivi des enseignants à tous les niveaux ;
  2. un dispositif d’organisation des examens nationaux présentant de nombreuses faiblesses ;
  3. une insuffisance notoire des centres NAFA et des centres d’alphabétisation.

 

Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

Face à ce constat peu reluisant, mon département, en collaboration avec le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et celui de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a élaboré un plan stratégique sectoriel (2023-2025) arrimé au Plan de Référence Intérimaire (PRI), sur la base du document synthèse des recommandations issues des différentes assises et études des 15 dernières années dans le secteur de l’éducation. Au niveau du pré-universitaire, il est ainsi prévu, entre autres actions : (i) d’assurer la formation continue de 27 652 enseignants par an (ii) d’alphabétiser 800 000 jeunes et adultes au cours de la période (iii) de réviser et d’actualiser l’ensemble des textes législatifs et règlementaires (iv) construction et équipement de 4 312 salles de classes, rénovation de 1 035 autres (v) aménagement de 1523 points d’eau et construction de 1500 blocs de latrines.                    In fine, la mise en œuvre de l’ensemble des activités qui composent ce plan stratégique permettra, sans nul doute, d’améliorer considérablement l’état actuel de l’école guinéenne. A cet effet, le secteur de l’éducation et de la formation a besoin de votre appui pour la mobilisation accrue de ressources internes pour son financement.

 Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

A présent, permettez-moi de vous présenter sommairement quelques données scolaires du MEPUA avant de rappeler l’exécution du budget 2022 :

Le département dont vous avez la charge d’examiner le budget aujourd’hui, compte tous cycles confondus 2 996 204 élèves dont 1 215 986 du privé, encadrés par 82 957 enseignants dont 43 134 du privé et 16 075 écoles dont 6 984 privées.

En ce qui concerne l’exécution du budget de mon département au titre de la Loi des Finances Rectificative 2022 et les principaux résultats enregistrés, la situation se présente ainsi :

Sur un montant de mille neuf cent soixante-dix-sept milliards cinq cent quatre-vingt-douze millions quatre cent quatre-vingt-trois mille quatre cent soixante-un francs guinéens (1 977 592 483 461 GNF) alloué hors BAS-FCE (entendez Budget d’Affectation Spéciale-Fonds Commun de l’Education), l’exécution se chiffre à mille quatre cent trente-deux milliards trois cent quatre-vingt-neuf millions huit cent cinquante-trois mille sept cent quatre-vingt-dix-neuf francs guinéens (1 432 389 853 799 GNF) soit un taux d’exécution de 72% en fin octobre 2022 et se répartie comme suit :

  • les dépenses de personnel (ou titre 2) représentent 88% de la consommation de crédits, soit mille deux cent soixante-deux milliards cent quatre-vingt-dix-sept millions cinq cent soixante-deux mille sept cent dix-neuf francs guinéens (1 262 197 562 719 GNF) ;
  • les dépenses de biens et services (ou titre 3) portent sur 7% du total des crédits budgétaires, soit cent deux milliards neuf cent quarante-sept millions neuf cent soixante-quatre mille sept cent cinquante-quatre francs guinéens (102 947 964 754 GNF) ;
  • les dépenses de transfert (titre 4), à moins 1% du total des crédits, s’élèvent à huit milliards quatre cent seize millions deux cent cinq mille francs guinéens (8 416 205000  GNF) ;
  • les dépenses d’Investissement (titre 5), enfin, à 4% du total des crédits, représentent cinquante- huit milliards huit cent vingt-huit millions cent-vingt-un mille trois cent vingt-six francs guinéens (58 828 121 326 GNF).

L’exécution budgétaire ainsi décrite a permis à mon département d’enregistrer des résultats notables tels que :

  • Le lancement d’un programme de formation continue de 24 000 enseignants du public et du privé dont 12 147 sont déjà formés ;
  • La rénovation de 546 salles de classes ;
  • L’organisation d’examens scolaires plus crédibles avec des innovations ;
  • L’organisation d’ateliers d’actualisation et de validation de plusieurs textes législatifs et règlementaires dont certains vous seront d’ailleurs soumis pour adoption dans les meilleurs délais ;
  • L’acquisition des denrées alimentaires destinées aux cantines scolaires implantées dans les zones à faible taux de scolarisation difficile d’accès à l’intérieur du pays ;
  • L’acquisition de feuilles d’examen et diplômes sécurisés, les fournitures et matériels à usage individuel et collectif ;
  • L’acquisition et la distribution de fournitures scolaires et de matériels pédagogiques ;
  • L’organisation des missions de contrôle administratif et pédagogique dans les IRE, DPE/DCE et établissements scolaires ;
  • La restructuration du Projet pour les Résultats au Préscolaire et à l’Enseignement Fondamental (PRePEF), financé par la Banque Mondiale à hauteur de cinquante millions de dollars (50 000 000 $ US) ; ce projet permettra, entre autres, la construction et l’équipement de mille (1000) salles de classe dont les travaux débuteront dès le mois de janvier 2023 ;
  • L’élaboration et la validation du document de stratégie de mise en œuvre du programme d’alphabétisation de 2 000 000 de jeunes et d’adultes à l’horizon 2030 ;
  • La formation de 1 130 jeunes déscolarisés et non-scolarisés dans les centres NAFA ;
  • L’acquisition de six mille (6 000) tables bancs avec l’appui de l’UNICEF.

 Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

Les défis à relever restent importants. Une école guinéenne de qualité, qui est notre ambition commune, requiert de mobiliser davantage de ressources, pour poursuivre les réformes engagées en vue de l’amélioration significative de notre système éducatif.

Il n’y a pas de développement sans éducation. Et il n’y a pas d’éducation sans politique  budgétaire adéquate.

Le projet de budget que j’ai l’honneur de défendre aujourd’hui devant vous est l’expression de cette vision. Ainsi, pour l’exercice budgétaire 2023, les moyens sollicités auprès de votre auguste conseil s’élève à mille huit cent quatre-vingt-onze milliards cinq cent soixante-un millions deux cent cinquante-deux mille cent quarante francs guinéens (1 891 561 252 140 GNF).

Tourné vers l’amélioration qualitative du niveau des élèves et la préparation de l’avenir de notre pays, notre projet de budget s’articule autour d’une légère baisse des dépenses de personnel ainsi que des dépenses de biens et services, une légère hausse des dépenses  de transfert et un effort significatif en termes d’investissement pour moderniser le cadre et les   méthodes d’enseignement.

  1. Au titre des dépenses de personnel, les crédits budgétaires sont prévus à hauteur de mille cinq cent quatre-vingt milliards quarante-cinq millions sept cent dix-sept mille francs guinéens (1 580 045 717 000 GNF), contre mille six cent soixante-treize milliards cinq cent quatre-vingt-deux millions trois cent soixante-onze mille quatre-vingt-onze francs guinéens (1 673 582 371 091 GNF) en

Cette baisse, qui représente une économie budgétaire de quatre-vingt-treize milliards cinq cent trente-six millions six cent cinquante-quatre mille trois cent vingt francs guinéens (93 536 654 320 GNF), s’explique par le non-remplacement des départs à la retraite des agents ces dernières années. Aussi, il convient de rappeler que les salaires des contractuels communaux recrutés en 2022 pour combler le déficit en enseignants, sont à la charge des collectivités à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC), et non du budget du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.

  1. Au titre des dépenses de biens et services, ou dépenses de fonctionnement du MEPU-A, les besoins pour 2023 ont été évalués à hauteur de cent soixante-quatorze milliards cinq cent soixante-un millions quatre cent dix-neuf mille cent-un franc guinéen (174 561 419 101 GNF) contre cent quatre-vingt-sept milliards huit cent quatre-vingt-neuf millions quatre cent onze mille francs guinéens (187 889 411 000 GNF) dans la LFR 2022, soit une baisse de 7%.

Ce montant nous permettra d’acquérir les matériels pédagogiques et les fournitures scolaires destinés à la rentrée scolaire 2023-2024 pour les écoles et établissements, le renforcement des capacités des enseignants et des cadres du Département, l’achat des pré-imprimés destinés aux examens nationaux (session 2023), les fournitures destinées aux fonctionnements des services centraux et déconcentrés, de couvrir les frais afférant aux missions de suivi et de contrôle pédagogique et administratif au niveau des IRE, DPE/DCE et écoles/établissements, et enfin les frais de mission à l’extérieur.

  1. Les dépenses de transfert, quant à elles, ont été évaluées à vingt-trois milliards cinq cent quatre-vingt-huit millions cinq cent seize mille deux cent soixante-huit francs guinéens (23 588 516 268 GNF), contre dix-huit milliards trois cent trente- quatre millions deux cent treize mille francs guinéens (18 334 213 000 GNF) en 2022, soit une hausse de 28,66%.

Cette enveloppe nous permettra d’acquérir les denrées alimentaires destinées aux cantines scolaires implantées dans les zones à faible taux de scolarisation de l’intérieur du pays. Elle servira également à verser les subventions nécessaires au fonctionnement de l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique (INRAP), qui est engagé dans un vaste chantier de révision et d’adaptation des programmes d’enseignement, ainsi qu’au fonctionnement de l’Agence Nationale de Financement de l’Education (ANAFE), établissement public administratif (EPA) nouvellement créé.

  1. Au titre des dépenses d’investissement, nous avons situé nos besoins à cent treize milliards trois cent soixante-cinq millions six cent mille francs guinéens (113 365 600 000 GNF), contre quatre-vingt-dix-sept milliards sept cent quatre-vingt-six millions cinq cent quarante-neuf mille quatre-vingt-seize francs guinéens (97 786 488 370 GNF) en Loi de finances rectificative 2022, soit une augmentation de 15,93%.

Cette augmentation traduit la volonté du Gouvernement d’améliorer progressivement et significativement le cadre de travail des enseignants et des administrateurs, ainsi que celui de l’apprentissage des élèves.

Un tel niveau de crédits nous permettra de poursuivre les travaux de construction et de réhabilitation des salles de classe engagés en 2022. Il permettra également de prendre résolument le tournant de la digitalisation dans le système éducatif, qui est une tendance de fond dans la plupart des pays en développement avec des résultats impressionnants tant dans la capacité d’apprentissage des élèves que dans l’amélioration du niveau de l’enseignement.

Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

Vous me permettrez, pour terminer mon intervention, de faire, plus globalement, un plaidoyer e  n  faveur du secteur de l’éducation et de la formation, en ma qualité de Président en exercice du Comité Interministériel de Pilotage et de Coordination du Programme Décennal de l’Education en Guinée (ProDEG 2020-2029).

Comme vous le savez, Monsieur le Président, Honorables Conseillers Nationaux, nonobstant les avancées significatives enregistrées dans le secteur de l’éducation et de la formation depuis l’avènement du CNRD, force est de reconnaître que de nombreux défis restent encore à relever.

Dans de très nombreuses localités de la Guinée, certains de nos enfants n’ont toujours pas accès à l’école, par manque de salles de classes. D’autres de ces jeunes innocents parcourent plusieurs kilomètres par jour pour bénéficier de ce droit pourtant fondamental, reconnu par la plupart des instruments juridiques internationaux souscrits par la Guinée. Encore aujourd’hui, en 2022, des enfants de notre pays sont obligés de s’assoir à même le sol pour suivre les cours, quand ils ont accès à une école. De nombreux autres ne savent ni lire, ni écrire ou compter correctement enfin de cycle primaire.

Nombre de nos étudiants, dans les universités guinéennes, sont sans laboratoires. Et des apprenants dans les écoles techniques et professionnelles sont sans matière d’œuvre. De sorte que le système éducatif forme des jeunes guinéennes et guinéens qui ne sont pas suffisamment outillés pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.

Le manque de qualité et de moyens de notre système éducatif conduit, chaque année, des dizaines de milliers d’enfants à abandonner l’école. Certains de ces enfants sont contraints à la mendicité et exposés ainsi au risque des mauvaises fréquentations. C’est une perte considérable pour la Nation tout entière.

Nos enseignants ont un besoin notable en termes de développement de compétences et d’encadrement. Nos écoles publiques restent marquées par un besoin significatif d’infrastructures et d’équipements, de même qu’il devient urgent de tirer profit de l’apport des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renverser la tendance en matière d’apprentissage des élèves. Que sais-je encore ?

 

Monsieur le Président,

 

Honorables Conseillers Nationaux,

Les évolutions que j’appelle ici de mes vœux sont incontestablement le sens de l’Histoire. Tous les pays en développement, en particulier en Afrique, ont pris le chemin que je viens de  tracer.

Comme je l’indiquais tantôt, il n’y a pas de développement sans éducation ; et il n’y pas d’éducation sans moyens budgétaires adéquats.

Aujourd’hui, tout près de nous, et depuis 2018, la République sœur de Sierra Léone consacre 21% du budget de l’Etat au système éducatif. C’est une décision majeure, malgré les contraintes budgétaires. Tous les partenaires au développement saluent un tel engagement politique et financier. Et cela permet, notamment, d’améliorer le cadre de l’apprentissage, à travers des infrastructures scolaires plus nombreuses et plus modernes, mais aussi sa qualité, avec des matériels et outils pédagogiques pertinents.

Par ailleurs, grâce aux technologies de l’éducation (appelées educational technologies en anglais), de nombreux pays africains, du Nigeria au Rwanda, en passant par la Sierra Leone et le Kenya, sont en train de tirer profit des nouvelles technologies pour améliorer de manière déterminante l’enseignement et l’apprentissage. Les résultats sont impressionnants : le coût de cette digitalisation est de seulement quatre dollars (4$) par an et par enfant, ce qui est à la portée de notre pays ; aussi, dans les pays ayant procédé à ces expérimentations, le nombre d’élèves de neuf ans pouvant lire plus de 30 mots par minute est  passé de 35 à 70%.

 

Monsieur le Président,

 

Honorables Conseillers Nationaux,

Ce sont ces tendances et ces réformes que je souhaiterais, en ma qualité de Ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire, impulser dans notre système éducatif.

Au mois d’août dernier, vous avez déjà affirmé, à travers la plénière sur le système éducatif guinéen, votre préoccupation à contribuer à améliorer significativement l’image de l’école guinéenne. Votre soutien nous réconforte et nous rassure à plus d’un titre.

En outre, la volonté manifeste de Son Excellence Monsieur le Président du CNRD, Colonel Mamadi DOUMBOUYA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, traduite par les engagements forts pris par Monsieur le Premier Ministre, en son nom et à celui du Gouvernement guinéen, au Sommet des Nations Unies sur la Transformation de l’Education tenu à New-York au mois de septembre 2022, est la parfaite illustration de la place primordiale accordée à l’éducation dans le processus de refondation de notre Etat. C’est à ce titre que la part du secteur de l’éducation et de la formation dans le budget total de l’Etat est passée de 12% à 15% entre 2022 et 2023.

Aujourd’hui plus que jamais, Monsieur le Président, Honorables Conseillers Nationaux, nous avons besoin de votre soutien, pour transcrire cet engagement politique en réalité budgétaire, à travers, d’une part, l’approbation des moyens que je viens vous soumettre pour 2023 et, d’autre part, en nous aidant à trouver de nouveaux mécanismes innovants de financement en faveur de l’éducation et de la formation.

Votre engagement et votre volonté en ce sens ne souffrent d’aucun doute. Je reste convaincu que, ensemble, main dans la main, le Gouvernement, votre auguste Conseil, les enseignants, les encadreurs, les élèves et les parents, sans oublier les syndicats de l’éducation et les partenaires techniques et financiers, nous parviendrons à transformer qualitativement le système éducatif guinéen, gage certain de tout développement harmonieux de notre beau et cher pays, la Guinée.

 Monsieur le Président,

Honorables Conseillers Nationaux,

Tout en restant à votre disposition pour d’éventuelles questions d’éclaircissement, je vous remercie pour votre aimable attention.

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