Edito-CAN25, procès du 28 septembre : curieux télescopage de l’actualité au scénario contrarié (Mognouma)

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Curieux télescopage de l’actualité. L’ouverture tant attendu du procès du massacre du 28 septembre 2008 et la décision de la CAF de retirer à la Guinée l’organisation de la CAN 2025, sont les faits majeurs de la semaine, qui ont même pu résister à la célébration sous fond d’impréparation et de fiasco organisationnel de la fête de l’indépendance de la Guinée.

Cette annonce quelque peu attendue, faite en milieu de semaine par le Président de l’institution lui-même, en marge de son séjour en Guinée, était une douche froide pour l’homme du palais Mohamed 05. Lui qui avait élevé au rang de priorité d’intérêt national la fameuse organisation de cette biennale continentale du football.

C’était d’ailleurs une obsession qui visait sans doute à laisser des traces et ainsi à rentrer dans l’histoire.

Le colonel Mamadi Doumbouya ne devrait pas à cet effet tolérer ses cadres et démarcheurs engagés par ceux-ci, en vue d’inverser la tendance. Tous, ont consciemment fait nourrir des illusions au chef de l’Etat pour des raisons de prestige personnel ou d’intérêt pécuniaire à cause des moyens colossaux qu’un projet de cette trempe pourrait brasser.

Si ce défi a fini en bérézina, il n’en sera pas de même pour cette autre obsession du colonel Mamadi Doumbouya. Celle d’organiser le procès du 28 septembre.

Gavés de promesses captieuses avec des agendas sans cesse reportés, les Guinéens s’étaient convaincus de ne pas voir ce procès se tenir dans le pays. Son ouverture le mercredi 28 septembre, précédée d’une cérémonie protocolaire, devrait rester dans les mémoires. Elle l’est allégrement aussi bien de par sa nature, procès pour des crimes de masse, une première en terre africaine, que de par la qualité de ces clients, plutôt des accusés.

Qui l’eut cru ! Dadis Camara qui a fait boire le calice à certains cadres et les couvrir de honte avec ses shows télévisés, devrait être dans un rôle similaire, cette fois plus difficile dans un feuilleton au scenario contrarié. Car il sera lui dans le box dont l’issue devrait être déterminante pour sa vie.

La roue a tourné pour lui. Elle l’a été aussi le 05 septembre pour cette autre cohorte de dignitaires qui trotte aujourd’hui à la maison centrale.

Le discours qui a toujours prévalu, avant et maintenant, commun à tous, c’est de dire que la justice doit faire sa mue.

L’occasion pour les dignitaires actuels de saisir l’opportunité pour ne pas se plaindre de ce dont leurs prédécesseurs sont victimes et dont ils n’en ont eu cure quand c’était dans l’ordre du possible pour eux.

 

Mognouma

 

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