Le programme prioritaire de la transition doit être la traque des biens mal acquis et non les élections
Il est unanimement établi que le République de Guinée, pionnière des indépendances africaines, avait suscité un grand espoir des milieux panafricanistes du monde, le 2 octobre 1958.
C’est absurde de constater que ce pays considéré à l’aube des indépendances comme la locomotive du développement de la sous-région soit plongé dans une longue succession de crises politiques, économiques et sociales provoquées par la culture de corruption, de détournement, de pillage et de spoliation des patrimoines publics.
Ces contre-valeurs ont relégué notre pays au rang des nations les moins avancées de notre continent. Nous traversons depuis des décennies une crise grave, profonde avec des soubresauts ravageurs dont les conséquences menacent inéluctablement notre existence en tant que Nation.
L’avènement du Conseil National pour le Redressement et Développement (CNRD) survenu depuis le 5 septembre 2022 est un contexte d’affaissement du pouvoir des services publics et d’anarchie dans la gestion des affaires publiques.
Les Indicateurs Sociaux et Economiques singulièrement faible, exprimés et établis sur la base des données d’Institutions réputées crédibles comme la Banque Mondiale (BM), le Fond Monétaire International (FMI) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indexent l’Impunité, l’Exclusion et la Corruption endémique de nos services publics comme la cause principale de la situation désastreuse de notre pays et marquée par un environnement d’insécurités quotidiennes dans nos villes et villages.
Le conseil Nationale pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), est un groupe des militaires et paramilitaires neutres, imprégné de la situation catastrophique de la Guinée qui est soucieux de répondre promptement à la préoccupation sociétale.
Il s’est inscrit dans la dynamique de lutter contre l’impunité. Il s’engage de traquer les biens mal acquis ; de récupérer des domines publics et d’assainir le fichier de l’administration publique.
Ces réformes engagées auront sans doute des effets dissuasifs. En revanche elles fortifieront la conscience professionnelle des cadres de l’admiration publique et qui pourrait être un facteur de développement socio-économique. D’où la nécessité de prioriser ces réformes.
Puisque, la prise du pouvoir par le CNRD n’est pas motivée par une crise électorale précédente plutôt par une crise morale de la gestion des affaires publiques occasionnée par « la corruption ; la gabegie financière ; etc. », nous devons placer aux premiers plans les réformes engagées par le CNRD, en toute objectivité et en patriotes.
En un mot, la lutte contre l’impunité doit être la priorité et la finalité (but, résultat) de la transition et les élections doivent être la finalisation.
Fraternellement vôtre !
Mohamed Lamine KABA
Président de la Force des Intègres pour la Démocrite et la Liberté (FIDEL)
Coordinateur de l’Alliance Démocratique (AD)
Vice-Maire de la Commune Urbaine de Faranah