Un Etat de droit ne construit pas sur la base du dictat et des émotions encore moins sur la morale. Au contraire, c’est sur la base du respect de la loi, des procédures et en donnant force à la justice. On ne peut pas se substituer aux lois de la république et dire qu’on souhaite un Etat de droit. À cette allure, on risque de tomber dans l’anarchie et malheureusement c’est la Guinée et les Guinéens qui vont perdre.
Tout Guinéen responsable, souhaite que les biens de l’Etat soient récupérés, mais chacun et tous souhaitent que cela ne se fasse pas au nom d’une injonction, plutôt au nom de la justice qui doit nous guider. Personne ne doit imposer ses désirs et ses émotions, il faut laisser la justice décider et la rendre forte. C’est dans cette logique que la paix, indispensable à cette période cruciale de notre histoire commune peut être préservé.
Ce n’est pas au CNRD de demander aux citoyens de quitter une habitation plutôt à la justice de le faire. Le CNRD qui incarne l’Etat peut engager une procédure, et bien avant, faire des vérifications d’abord et par la suite s’il y a un manquement, saisir la justice.
Malheureusement, à cette allure, c’est un rapport de force qui va s’établir et nous allons perdre de vue l’essentiel. Si le CNRD veut bien faire, c’est le moment de corriger, non pas annuler plutôt reprendre la procédure. Qui qu’il soit ne doit abuser d’un bien de l’Etat mais, il faudrait pas se faire passer pour l’hercule. Un Etat ne se gère pas par la force plutôt en faisant respecter les lois de la république et en donnant la force à la justice. Il est temps pour sauver la transition.
Bella BAH
Président de la jeunesse citoyenne