Est ce qu’on peut qualifier leur patience d’un exploit ou ils ont juste été responsables de leur mal? En tout cas ce courage n’est pas donné à n’importe qui. Tenez vous bien 18 mois c’est le temps qu’a fait le personnel du groupe CIS médias sans percevoir leur salaire.
Durant tout ce temps ils disent avoir rencontré les responsables du groupe de médias qui leur avaient tenu des promesses qui malheureusement n’ont jamais été respectées.
C’est pourquoi ce mercredi 20 mars 2024 ils disent en avoir ras-le-bol et décident de prendre leur destin en main et décident d’ailleurs de cesser toutes activités jusqu’à ce que la situation soit régularisée.
Pierre Fatewa Diawara journaliste et porte-parole des frondeurs revient sur le bien-fondé de la situation.
<< Il s’agit de notre situation qui dure maintenant depuis 18 mois qu’on ne perçoit pas de salaire. Dans un premier temps tout est pati d’une crise qui est connue de tous mais qui s’est finalement amorcée pour une courte durée. Aujourd’hui on a décidé de prendre notre situation en main pour la simple raison qu’on a eu des rencontres dans le passé avec les responsables où des promesses ont été tenues mais jamais ça été respectées. Et à des maintes reprises. Fort malheureusement il n’y a pas eu d’explication pour nous dire pourquoi ces engagements n’ont pas été respectés. Une autre convocation a été faite par les responsables nous sommes venus écouter, à l’époque nous étions à notre dixième mois sans salaire, ils nous ont dit qu’ils ne peuvent payer que les 5 mois, chose qu’on a acceptée mais en exigeant de nous dire à quand le reste sera payé, ils nous ont fait croire que deux semaine après la paie de la première tranche que l’autre sera effective. Et malheureusement depuis cette date nous sommes au sixième mois comme ça aucune action allant dans ce sens. Comme si cela ne suffisait pas, à la veille du ramadan, ils nous ont promis une autre fois que la situation sera réglée, mais l’on constate qu’ils sont en train de nous enfantiliser. Aujourd’hui on a perdu toute dignité sociale, nous avons des responsabales de familles parmi nous, des enfant à nourrir, à vêtir, et tout ce que vous pouvez imaginer comme charge. C’est pourquoi nous avons décidé de prendre notre destin en main nous en avons marre de cette situation>>, a-t-il laissé entendre.
Thérèse Maomy dans une colère noire ne demande rien que son dû. << Depuis près de deux ans nous n’avons pas perçu nos salaires cependant que nous avons des charges d’une manière ou d’une autre. Moi personnellement j’ai des enfants qui sont à tout moment renvoyés de l’école puisque je parviens plus à payer leur scolarité au-delà de tout ça je suis veuve dans cette situation que vous connaissez même là où je loge a été vendu ça ne me reste qu’un seul mois avant de sortir, vous voyez le risque auquel je m’expose. 18 mois sans salaire c’est quand même trop qu’ils nous donnent notre argent, qu’ils comprennent que d’autres dépendent aussi de nous. On a attendu tout ce temps pas parce qu’on le voulait ou parce que nous sommes bêtes mais parce qu’ils ont toujours fait des promesses malheureusement qui n’ont jamais été respectées. Nous avons été plusieurs fois convoqués par le responsable pour nous dire qu’ils vont payer nos dûs mais jusqu’à présent aucune suite favorable.
On a tenu la CAN dans cette souffrance c’est parce que nous aimons ce métier alors nous sommes maintenant fatigués des fausses promesses que nos dûs soient payés>>, dit cette technicienne télé.
Informé de la situation, le secrétaire général du SPPG, camarade Sékou Jamal Pendessa à effectué un déplacement sur les lieux pour écouter les différentes parties. Après concertation, le camarade annonce désormais s’impliquer pour trouver une solution à cette crise.
À préciser qu’une délégation mandatée par la direction générale est venue procédé à la fermeture des locaux par mesure de précaution jusqu’à nouvel ordre.
Mohamed Diallo pour Planete7.info